Construire des mosquées

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Construire des mosquées

 

 

Construire des mosquées et les entretenir est un des actes d’adoration les plus importants permettant de se rapprocher d’Allah et une cause de gagner l’agrément du Seigneur de la terre et des cieux. Ce qui permettra, avec Sa permission, d’hériter du Paradis. Allah a loué les fidèles qui fréquentent et entretiennent les mosquées. Il dit :

 Seuls sont dignes de fréquenter les mosquées ceux qui croient en Allah et au Jour dernier, accomplissent la prière, s’acquittent de l’aumône et ne craignent qu’Allah. Voilà ceux qui suivent le droit chemin. (Coran 9/18).

Fait partie de l’entretien des mosquées, les édifier, les rénover, les fréquenter, les entretenir. Ces actes entrent également dans le cadre des aumônes qui continueront à générer des récompenses au fidèle après sa mort. Et ce, même si sa participation le fut par une somme minime. C’est ce qu’indique un hadith rapporté par Abou Horayra qui dit : le Prophète () a dit : Parmi les œuvres et les bonnes actions dont bénéficie le croyant après sa mort, il y a : un savoir qu’il a enseigné et répandu ensuite, un enfant vertueux qu’il a laissé après lui, un mushaf qu’il a transmis en héritage, une mosquée qu’il a édifiée, un gîte qu’il a construit pour les voyageurs en détresse, un cours d’eau qu’il a percé, une aumône qu’il a prélevé de ses biens lorsqu’il était en bonne santé, au cours de sa vie, et dont il bénéficie après sa mort. Rapporté par Ibn Mâjah et jugé authentique par Al-Albânî.

Parmi les mérites liés au fait de dépenser de ses biens pour construire des mosquées et les entretenir, et participer pour qu’elles subsistent et soient édifiées, on peut citer ce hadith dans lequel le Prophète () a dit : Quiconque construit une mosquée de la taille du repaire d’un oiseau ou même d’une taille plus petite alors Allah lui construit une maison au Paradis.  Rapporté par Ibn Mâjah et jugé authentique par Al-Albânî.

Dans l’explication de ce hadith, Al-Sindî explique :  L’expression le repaire d’un oiseau correspond au lieu où il passe la nuit et pond ses œufs puisque ce type d’oiseau auquel il est fait référence est un oiseau du désert qui se réfugie dans la terre. C’est une image qui est donnée pour insister sur la petite taille en dépit de laquelle le fidèle peut être récompensé. Au-delà de cette image, une mosquée peut être désignée ainsi à partir du moment où elle peut permettre à un seul fidèle d’y prier. 

Dans son ouvrage Fath Al-Bârî, Ibn Hajar a dit : La plupart des savants ont compris cette expression selon son sens figuré et considèrent qu’elle a été utilisée avec emphase puisque le repaire d’un tel oiseau ne suffit même pas à accueillir un seul fidèle pour y prier … D’autres savants sont d’avis qu’il faut prendre cette expression selon son sens apparent. Ce qui signifierait alors que quiconque participerait à agrandir une mosquée d’une taille équivalente au repaire de cet oiseau, ou si plusieurs fidèles s’associeraient pour construire une mosquée et que la part de chacun d’entre eux serait équivalente à la taille de ce repaire. Fin de citation.

Quelle belle signification. Même si tu participes à la construction d’une mosquée dans cette proportion tu seras récompensé et une maison sera construite au Paradis en ton nom : untel le fils d’untel.

Selon ‘Ubayd Allah Al-Khawlânî qui mentionne avoir entendu Uthman ibn ‘Affân alors que les gens parlaient à son sujet au moment où il fit construire la mosquée du Prophète (). Il dit :  Vous en faites trop, j’ai entendu le Prophète () dire :  Celui qui construit une mosquée pour Allah – le rapporteur, Bukayr, précise : je crois qu’il a dit aussi : en recherchant par cet acte la satisfaction d’Allah – alors Allah lui construira une maison au Paradis.  Ibn ‘Issa a dit dans la version qu’il rapporte :  Une maison identique au Paradis. 

En expliquant l’immensité de cette récompense, Al-Nawawi a dit :  Il est possible que le terme identique ait deux significations : la première, qu’elle soit identique au niveau de son appellation et de sa désignation en tant que maison. Quant à ses caractéristiques et sa superficie et autre, les mérites des bienfaits du Paradis sont bien connus puisqu’il y aura ce qu’aucun œil n’a jamais vu, aucune oreille n’a jamais entendu et aucun être ne peut s’imaginer. La deuxième, cela signifierait que les mérites de ces maisons sur celles du Paradis seraient les mêmes que les mérites des mosquées sur les maisons de ce monde.  Fin de citation.

Chers frères, la construction et l’entretien des mosquées et leur préparation pour les fidèles est un des actes de piété et de bien les plus méritoires. Un de ceux auxquels a été corrélé une immense récompense. Cela fait partie des aumônes pérennes qui continueront de générer des récompenses au fidèle après sa mort.

Il se peut qu’un fidèle n’ait pas les moyens de construire une mosquée avec ses propres fonds. A une telle personne nous disons : participe à la construction d’une mosquée et fais un don et tu en trouveras la récompense. Les grâces d’Allah sont infinies et Son bien est immense.

On a posé cette question à Cheikh Al-Uthaymîn, qu’Allah lui fasse miséricorde :  Deux ou trois hommes ou plus s’associent pour la construction d’une mosquée. Est-ce que chacun d’eux obtiendra la récompense de la construction d’une mosquée ou chacun aura-t-il une récompense inférieure à cela ?

Sa réponse : As-tu lu la sourate Al-Zalzala (La secousse) ? que dit Allah à la fin de cette sourate :  Quiconque aura accompli une once de bien le verra. Et quiconque aura commis une once de mal le verra. (Coran 99/7-8).

Chacun obtiendra la récompense de ce qu’il a fait. Mais il aura aussi droit à une deuxième récompense d’un autre point de vue, celle de l’entraide au bien et à la piété. En effet, sans mettre leur contribution en commun et en apportant chacun le peu qu’il a pu, la construction n’aurait pas eu lieu. Nous disons donc : il aura la récompense de son acte et celle de l’entraide et de la contribution commune. Exemple : un homme fait une aumône de 100 rials, il en obtiendra la récompense. Il dépense 100 rials dans la construction d’une mosquée. Cette dépense à une double utilité pour lui : c’est en soi une bonne œuvre puisqu’il a dépensé cet argent. Et c’est aussi une aide apportée pour la construction de la mosquée. En revanche, si ce fidèle fait un don de 20000 et un autre de 20 alors il n’est pas possible de dire qu’ils ont une récompense égale et que chacun obtient la récompense de la construction d’une mosquée complète. Ce n’est pas possible d’affirmer une telle chose. 

Regarde cher frère, la récompense est fonction de l’acte. Nous disons : cet homme a la récompense de son acte à hauteur de sa participation et il a également la récompense de l’entraide à construire cette mosquée. 

On a posé cette question aux savants du Comité permanent de la Fatwa : si un fidèle fait un don d’argent pour lui et sa famille pour la construction d’une mosquée avec un groupe. Est-ce que cela sera considéré comme une aumône pérenne qui continuera à générer des récompenses après la mort pour chacun d’entre eux ?

La réponse : dépenser son argent pour la construction d’une mosquée ou y participer fait partie des aumônes pérennes qui continueront à générer des récompenses après la mort du fidèle pour celui qui a eu l’intention de le faire et que son intention était purement destinée à Allah et que cet argent était licite.  Fin de citation.

Mais de cette question, il en découle une autre : quelle est la meilleure action : construire une petite mosquée ou participer à la construction d’une grande mosquée ?

Cheikh Ibn Uthaymin, qu’Allah lui fasse miséricorde, a une Fatwa à ce sujet puisqu’on lui a posé cette question :  si des fidèles souhaitent construire une mosquée avec leur argent, qu’est-ce qui a le plus de mérite : participer avec d’autres fidèles à la construction d’une grande mosquée pour laquelle on a la garantie qu’il ne sera pas nécessaire de la détruire ou l’agrandir surtout avec l’accroissement de la population, ou alors construire une petite mosquée sans s’associer à personne pour le faire ?

Il a dit :  La première option est la meilleure parce qu’une petite construction n’a peut-être que peu d’habitants aux alentours mais leur nombre augmentera rapidement et on aura besoin de détruire cette petite mosquée pour en construire une autre plus grande …  et il poursuivit ses propos, qu’Allah lui fasse miséricorde.

Certains savants sont d’avis que dans le hadith suscité dans lequel il est fait allusion au repaire d’un oiseau, est qu’il doit être compris selon son sens premier et que ce qui est voulu par cette expression est que si un groupe de fidèles s’associe pour construire une mosquée de sorte que chacun y participe dans une proportion équivalente à la taille du repaire d’un oiseau alors Allah construira à chacun d’entre eux une maison au Paradis. Les grâces d’Allah sont infinies. Et dans le hadith, il est dit : Celui qui construit une mosquée pour Allah alors Allah lui construira une maison identique au Paradis.

Celui qui construit une mosquée en recherchant l’agrément d’Allah, le Paradis lui est promis. Dans le recueil de Mouslim, selon Mahmûd ibn Labîd, Uthman ibn Affân avait voulu construire une mosquée mais les gens réprouvaient son choix parce qu’ils préféraient laisser la mosquée dans son état initial (qui était le sien du vivant du Prophète ()) il dit alors : Celui qui construit une mosquée pour Allah alors Allah lui construira une maison identique au Paradis.

Le fait que le hadith indique que la maison se trouve au Paradis est en réalité une belle annonce pour celui qui a construit une mosquée pour Allah puisque cela implique que le fidèle entrera au Paradis. Ibn Hajar a dit :  Ici est fait allusion à l’entrée au Paradis de qui agit ainsi puisque l’objectif de la construction de la maison est d’y habiter. Et le fidèle ne pourra y habiter qu’une fois après être entré au Paradis.  Al-Bûsîrî a dit au sujet de ce hadith que sa chaine de transmission est authentique et que les hommes qui y figurent sont de confiance.

Le savant Ibn Hajar a fait une autre remarque intéressante à propos du terme ‘’ une mosquée ‘’ qui, en arabe, peut être compris au sens figuré comme le lieu de prosternation, soit la place suffisante pour poser son front. Et après avoir mentionné un avis sur le sens du mot ‘’ une mosquée ‘’ Ibn Hajar dit :  Il n’est pas impossible que ce terme fasse référence à l’emplacement de la prosternation au sens figuré puisque tout est construit selon sa mesure. Et nous avons déjà observé de nombreux lieux de prière sur les routes des voyageurs donnant sur la direction de la Mecque et qui étaient vraiment très petits. Certaines n’étaient même pas plus grande que l’espace nécessaire pour se prosterner.

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