Don et attribution des biens aux enfants Fatwa No: 100596
- Fatwa Date:30-10-2007
Mon père est, louange à Allah, en vie et il possède un terrain et de l'argent. Il a un fils, deux filles et une épouse. Actuellement, il veut partager ses biens entre nous. A-t-il le droit de nous donner des parts égales ou bien doit-il plutôt donner au fils le double de ce qu'il donne à la fille ? En réalité, nous ne savons pas si la répartition de ces biens pendant la vie du père, doit être distribuée selon les règles de l'héritage de sorte que l'homme a le droit de prendre le double de la part donnée à la femme ou s’il faut donner aux enfants des parts égales comme ce qui a été évoqué dans le Hadith indiquant que le père doit être juste envers ses enfants même en ce qui concerne le fait de les embrasser.
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Votre père ne commet pas de péché en distribuant ses biens entre vous s'il est en bonne santé et qu’il le fait à titre de don et non du partage de l'héritage. En effet, si votre père fait ainsi lors de la maladie de mort, dans ce cas, sa parole est considérée comme un testament et selon les règles islamiques : il est interdit de faire un testament en faveur d'un héritier. Et si votre père pense que cette répartition est celle de l'héritage, cela ne se passera jamais parce qu'on ne peut pas hériter d’une personne encore vivante.
Il doit être juste envers ses enfants en leur offrant ce don sans donner à l'un une part plus grande que celle qu’il donne à l'autre sauf s'il y a une cause religieusement acceptée.
Les Oulémas ont divergé sur la question de savoir comment réaliser la justice entre les enfants. Il y en a ceux qui disent que le père doit donner au fils une part double à celle donnée à la fille. Ceci est l'avis prépondérant des Oulémas.
Ces normes s’appliquent aux enfants, quant à l'épouse, il peut lui donner tout ce qu'il veut.
Nous attirons votre attention sur le fait que le Hadith que vous avez cité ne fait pas partie des paroles du Prophète, . Il ne s’agit pas d’un Hadith Marfou‘, mais il est, en réalité, un Athar se rapportant à Ibrahim An-Nakhaï, qu'Allah lui fasse miséricorde, qui est l'un des Oulémas des Tabiïnes.
Et Allah sait mieux.