Nous avons perdu l'an passé notre bébé qui était un fœtus puis ma femme a fait une fausse couche. J'essaie de me retenir devant ma femme, cependant, parfois, je me sens faible et je me pose des questions. Un ami à moi m'a dit que lorsque j'ai su que ma femme était enceinte, j'aurais dû câliner le bébé; c'est ce que j'ai fait mais je ne l'ai pas entendu pleurer normalement. Certes, nous sommes à Allah et c'est à Lui que nous retournons. J'ai hâte de connaître ce qui sera dit aux parents, qui ont perdu leur enfant, dans l'au-delà ?

Louange à Allah.  Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère,

Le monde ici-bas est une demeure d’épreuves. Allah, Exalté soit-Il, nous met à l’épreuve dans cette vie pour tester notre persévérance et notre patience et par la suite élever le rang et abolir les péchés de ceux parmi nous  qui ont été endurants face aux épreuves. Allah, Exalté soit-Il, dit : Et fais la bonne annonce aux endurants qui disent quand un malheur les atteint:Certes, nous sommes à Allah et c'est à Lui que nous retournerons Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde et ceux-là sont les bien guidés. (Coran 2/157)

Le musulman doit endurer les épreuves qui lui arrivent avec patience et se garder de tout courroux; le courroux ne rend pas ce qui est passé mais plutôt il engendre le regret et provoque la colère d'Allah contre le serviteur. En croyant au destin, l'âme s'apaise et l'esprit se tranquillise, Allah, Exalté soit-Il, dit : Nul malheur n'atteint la terre ni vos personnes qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à Allah. Afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé ni n'exultiez pour ce qu'Il vous a donné. (Coran 57/22-23)

Dans certains Hadiths, l'intercession de l'avorton pour sa mère a été citée. l'imam Ahmed et Ibn Maja ont rapporté selon Mouâdh, Qu'Allah soit satisfait de lui, que le Prophète, , a dit: Par Celui qui détient mon âme dans Sa Main,  le fÅ“tus tirera sa mère par sa corde ombilicale vers le Paradis, si elle a patienté en le perdant espérant la récompense d’Allah. (Hadith Sahih).

En ce qui concerne son intercession pour ses parents, il existe certains Hadiths que les Oulémas ont considérés comme faibles, Daîif, mais nous pouvons citer cette tradition rapportée par Boukhari selon laquelle, Al-Hassan avait l’habitude de lire sourate Al-Fatiha sur l'enfant défunt et ensuite il disait :  Ô Allah, Fais qu’il soit une récompense avancée, un dépôt et une rémunération pour nous. 

Quant à la prière de la Djanaza sur l'avorton, l'avis prépondérant des Oulémas est qu'il faut la prier si les quatre mois de grossesse ont été dépassés.

Si elle n'a pas été accomplie, on peut prier sur son tombeau s'il ne s'est pas écoulé un mois depuis son enterrement.

Nous tenons à préciser que nous n'avons pas compris ce que vous voulez dire par le câliner  et par conséquent nous n’en avons pas parlé dans notre réponse.

Et Allah sait mieux.