Il n'y a pas de mal à ce que les enfants paient l'expiation pour le péché de l'avortement, à la place de leur mère Fatwa No: 10493
- Fatwa Date:2-6-2014
Une femme musulmane est morte et elle avait avorté car elle ne voulait pas d’autres enfants (qu'Allah lui pardonne ses péchés). Ses enfants peuvent-ils s’acquitter d’une expiation à sa place après sa mort, sachant qu'elle avait l'intention de faire cette expiation mais elle ne savait pas comment s’y prendre?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L'avortement va à l'encontre des desseins et des nobles fins de la Charia. De plus, il s'agit du meurtre d'une âme humaine qu'Allah, exalté soit-Il, a rendu illicite de tuer sans raison valable. Par conséquent, la femme qui a avorté après que l'âme a été insufflée dans son embryon- et rien que parce qu'elle ne voulait pas davantage d'enfants - a commis un péché majeur et une grave désobéissance. Nous implorons Allah, exalté soit-Il, pour qu'il exauce son repentir, ainsi que le nôtre et celui de tous les Musulmans.
Pour ce qui est de cet avortement, il faut faire deux choses: la première, payer une Diyah (prix du sang) pour l'embryon, qui est équivalente au dixième de la Diyah pour sa mère. C'est la mère qui la paie de son propre argent pour avoir avorté de façon préméditée. La mère meurtrière de son fœtus n'hérite rien de cette Diyah car le meurtrier n'hérite pas de la personne qu'il a tuée.
Deuxièmement, il faut accomplir une expiation pour ce péché, et elle équivaut à l'expiation d’un homicide involontaire. Celle-ci consiste à affranchir un esclave croyant ou, pour celui qui n'en a pas les moyens, à jeûner pendant deux mois successifs. Si cette femme qui a avorté est décédée avant d'accomplir ce qui lui incombait en matière de Diyah et d'expiation, nul grief à ce que ses enfants ou l'un d'eux, le fasse à sa place.
Et Allah sait mieux.