Femmes séduites par des prisonniers à cause des lettres
Fatwa No: 105393

Question

Est-il permis aux femmes musulmanes d'écrire des lettres à des hommes musulmans qui sont en prison dans des pays non musulmans (peut être dans une cellule isolée) ?
En effet, le but d'envoyer ces lettres est de leur relever le moral et de demeurer avec une foi forte pendant les moments difficiles qu'ils endurent. Certaines sœurs pensent que c’est leur devoir d'écrire ces lettres bien que ces hommes peuvent être mariés ou encore que ces sœurs soient mariées. En réalité, elles allèguent qu'il y a très peu d'hommes qui écrivent des lettres à ces prisonniers. Pourtant, des documents prouvent que quelques femmes (même les musulmanes) pourraient être séduites par certains prisonniers à cause de ce genre de lettres, surtout quand ces prisonniers leur répondent par d'autres messages.
Que dit la Chariâ islamique à ce propos ? La Fitna doit-elle être prise en considération, selon la Chariâ, dans ce cas ? Y a-t-il des limites imposées par la Chariâ en ce qui concerne le contenu de ce genre de lettres au cas où il serait permis de l'envoyer?

Réponse

Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère,

 

Sachez bien que la Fitna (tentation) causée par les femmes est la Fitna la plus dangereuse pour les hommes. D'après Oussama ibn Zaid, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète, , a dit : " Je n’ai laissé derrière moi aucune tentation plus nuisible pour les hommes que la tentation des femmes. " (Boukhari et Muslim).

Aussi, d'après Abou Said Al-Khoudari, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète, , a dit: " Craignez ce bas monde et craignez les femmes car la première tentation à laquelle ont succombé les enfants d'Israël était causée par les femmes ". (Muslim).

Tant qu’il  a été prouvé que les femmes pourraient être séduites par des hommes prisonniers à cause de ce genre de lettres ou vice versa, nous disons donc que ces lettres ne doivent  pas leur être envoyées.

En effet, le bon dessein recherché par ces femmes en les envoyant ne peut être pris en considération, selon la Charia, s’il pourrait provoquer autant de problèmes et de tentations. La règle jurisprudentielle dit : " La prévention des dégâts prime sur l’acquisition des intérêts. "

 

Et Allah sait mieux.

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