le jeûneur qui fait semblant de rompre son jeûne Fatwa No: 113507
- Fatwa Date:19-7-2010
Alors qu’elle était en jeûne, une personne, voulant plaisanter avec ses amis et leur montrer qu’elle ne jeûnait pas, a apporté un verre d’eau et a fait semblant de le boire. Or, une goutte d’eau est tombée sur ses lèvres, et elle craint de l’avoir avalée, tout en étant persuadée dans son for intérieur qu’elle ne l’a pas avalée. Elle continue à avoir un doute. Que faire ?
Louange à Allah et que la paix et la benediction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Quiconque met de l’eau sur ses lèvres ou rince sa bouche, mais craint, sans en être certain, que de l’eau n’ait glissé dans sa gorge, son jeûne sera valable, et il ne sera pas obligé de refaire le jeûne de ce jour, puisque, selon l’hypothèse originelle devant être prise en considération, l’eau n’a pas été avalée, et le simple doute ne remet pas en cause l’hypothèse originelle. Par ailleurs, le Musulman ne doit pas plaisanter en faisant semblant d’abandonner le jeûne obligatoire devant les gens, car il profane ainsi la sacralité du jeûne et risque de l’invalider, comme il pousse ainsi les gens à nourrir de fortes présomptions contre lui, alors que le Musulman est tenu dans la Chariah de se respecter et de préserver son honneur. Selon les oulémas, le Musulman doit éviter de devenir l’objet d’accusations, afin d’empêcher les gens de se faire une piètre opinion de lui et d’entamer sa réputation. En effet, s’ils désobéissent à Allah, exalté soit-Il, en disant du mal de lui, suite à des choses qu’il a faites, il sera considéré comme leur complice, comme l’a affirmé Al-Ghazaali dans son Ihyâ’ `Oloum Ad-Din. En outre, le comportement de cet homme, qui feint d'abandonner le jeûne obligatoire, démontre qu’il fait fi des gens et n’éprouve à leur égard aucune pudeur. Il est établi que la pudeur est l’une des branches de la foi. Alors qu’Anas Ibn Mâlik, qu’Allah soit satisfait de lui, était en route pour accomplir la prière du vendredi, il vit que les gens, ayant terminé la prière, étaient de retour de la mosquée. Il eut honte et se dissimula dans un endroit, à l’abri de leurs regards et dit : Celui qui n’a pas honte devant les gens n’aura certes pas honte devant Allah, Exalté soit-Il (Ibn Abou Chaybah).
Et Allah, Exalté soit-Il, sait mieux.