Le pèlerin qui accomplit le Hadj pour autrui revient-il sans péché tel qu’il était quand sa mère l’a mis au monde ?
Fatwa No: 121498

Question

Le pèlerin qui a accompli le Hadj revient sans péché, tel qu’il était quand sa mère l’a mis au monde. Qu’en est-il de l’homme qui a accompli le Hadj pour un de ses proches, reviennent-ils tous deux tels qu’ils étaient quand leurs mères respectives les ont mis au monde, sachant que celui qui accomplit le Hadj est récompensé sans que cela ne diminue en rien la récompense de celui pour qui le Hadj est accompli ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

 

La récompense du Hadj accompli pour une autre personne revient à cette dernière. On peut citer à cet égard les propos du Prophète () selon lesquels le pèlerin revient du Hadj tel qu’il était quand sa mère l’a mis au monde, sans aucun péché, et cela n’exclut pas que celui qui a été mandaté pour accomplir ce Hadj soit lui aussi récompensé en raison de sa bonne action et de sa bienfaisance envers son frère, en accomplissant le rituel à sa place, ainsi que les actes de culte indépendants du rituel du Hadj qu’il accomplit dans le Haram tels la prière, l’évocation d’Allah, exalté soit-Il, le Tawâf et autres.

 

Il a été mentionné dans les fatwas du Comité permanent :  La récompense du Hadj ou de la ‘Umra accomplis pour une autre personne, en mandatant quelqu’un pour cette tâche moyennant une compensation financière ou non, revient à la personne pour qui ce Hadj ou cette ’Umra ont été accomplis. Nous espérons que celui qui a été mandaté pour accomplir cette tâche sera largement récompensé lui aussi, à la mesure de son dévouement et de son désir de faire le bien. Toute personne qui arrive à la Mosquée sacrée et y multiplie les actes d’adoration surérogatoires et les différents types d’œuvres pies, nous espérons pour elle beaucoup de bienfaits de la part d’Allah, exalté soit-Il, si elle voue sincèrement ses actes d’adoration à Allah. 

Le cheikh Ibn ‘Uthaymîn, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit :  Les récompenses relatives aux rituels du Hadj reviennent toutes à celui à la place duquel ces rituels ont été accomplis. Quant à la multiplication de la récompense par l’accomplissement des prières et du Tawâf qu’il accomplit de son plein gré et qui n’a pas de lien avec le rituel, ainsi que par la lecture du Coran, tout cela est pour celui qui a été mandaté pour accomplir le Hadj. 

 

Certains oulémas ont dit qu’en se basant sur le fait que la miséricorde d’Allah, exalté soit-Il, est immense et qu’Il est d’une grande bonté, la récompense du Hadj va à la personne mandatée tout comme elle va à celui à la place duquel le rituel a été accompli.

Ibn Hazm a rapporté que Dâwûd a dit :  J’ai dit à Sa’îd ibn al-Musayyab : â€˜Ô Abû Muhammad, lequel d’entre les deux gagne la récompense, celui qui accomplit le Hadj ou celui pour qui on l’accomplit ?’ Sa’îd répondit : ‘Certes, Allah, exalté soit-Il, est si Généreux qu’Il accorde une récompense  Ã  chacun deux’. 

Ibn Hazm dit :  Sa’îd a dit vrai, qu'Allah lui fasse miséricorde. 

 

Les savants du Comité permanent ont dit :  Quant à la question de savoir si le Hadj de l’homme mandaté a un mérite plus grand ou moindre que le Hadj accompli pour lui-même, cela dépend d’Allah, exalté soit-Il. 

 

Et Allah sait mieux.

Fatwas en relation