Que doit faire le tuteur qui veut faire la ‘Omrah avec un enfant qui n’a pas encore le sens du discernement ? Fatwa No: 129558
- Fatwa Date:24-11-2009
Je veux accomplir la ‘Omrah pour un nourrisson de cinq mois et je ne sais pas comment le maintenir propre. Puis-je couper ses cheveux ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Il convient de maintenir la propreté des vêtements de l’enfant et de son corps et tout particulièrement lors du Tawâf, circumambulation autour de la Ka’bah, car cela est une condition de la validité de ce dernier. Le tuteur de l’enfant doit faire attention à bien l’envelopper afin que les impuretés n’atteignent pas ses vêtements en le portant. Quant au fait de lui couper les cheveux après son entrée en état de sacralisation, cela ne lui est pas permis, car cela fait partie des interdits de l’Ihrâm, état de sacralisation, et le tuteur de l’enfant se doit de le mettre à l’écart des interdits de l’Ihrâm. Puis, s’il accomplit le Tawâf et le Sa’y, va-et-vient entre al-Safâ et al-Marwah, il lui coupera les cheveux afin de le désacraliser.
Le savant Ibn Bâz, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit en résumé de ce qu’il incombe au tuteur qui veut accomplir la ‘Omrah avec un enfant qui n’a pas le sens du discernement de faire : …De plus, si l’enfant ne possède pas le sens du discernement, son tuteur formule l’intention d’entrer en état de sacralisation pour lui, le dévêtit de ses vêtements cousus et prononce la Talbiyyah pour lui. L’enfant passe alors ainsi en état de sacralisation et il lui est interdit ce qui est interdit au Mohrim adulte. De même pour la fille qui ne possède pas le sens du discernement, son tuteur formule l’intention d’entrer en état de sacralisation pour elle, prononce la Talbiyyah pour elle et elle passe alors ainsi en état de sacralisation et il lui est interdit ce qui est interdit à la femme Mohrim adulte. Il est important que tous deux aient leurs vêtements et leurs corps propres lors du Tawâf, car le Tawâf ressemble à la prière et la pureté est une condition de sa validité.
Il y a deux opinions concernant la condition que l’enfant qui ne possède pas le sens du discernement soit en état de pureté lors du Tawâf et la plus juste, selon l’école jurisprudentielle de l’Imam al-Chaafi’i, est que cela est une condition. Le jurisconsulte Ibn Hadjr al-Makki, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : La pureté du tuteur et de l’enfant est une condition selon l’opinion la plus juste. Le tuteur doit donc lui faire ses ablutions et formuler l’intention pour lui.
Et Allah sait mieux.