Quel est le verdict de l’Islam au cas où la récolte ait été vendue avant que la Zakât ne soit payée ?
Fatwa No: 133556

Question

J’ai formé avec une personne un partenariat qui stipule que je lui fournis le capital nécessaire contre son travail dans la culture d’une terre ; quant au profit tiré, on le partage entre nous deux suivant un pourcentage convenu préalablement (80% à titre d’exemple au propriétaire du capital et 20% au fermier contre son travail). Suis-je autorisé à payer la Zakât échue de l’argent en espèces suivant un taux qui équivaut à la Zakât sur les plantations, soit 10% au cas où l’irrigation soit naturelle (par l’eau de la pluie) et 5% au cas où l’irrigation soit artificielle (par arrosage) étant donné que mon associé vend la récolte et me remet l’argent en espèces ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Si le partenaire exploite l’argent de l’apporteur de capital dans la culture d’une terre qu’il prend en bail puis entreprend de vendre la récolte pour ensuite en partager le bénéfice avec celui-ci, ceci est une  Moudâraba (commandite) correcte. Dans ce cas-là, les deux partenaires sont appelés à s’acquitter de la Zakât sur lesdites plantations sur-le-champ avant leur vente.

Par ailleurs, si la récolte est vendue sans entraîner de perte sur le capital initial, et si chacun des deux partenaires a pris connaissance de son profit dans la Moudâraba, ils sont appelés à évaluer la Zakât qui leur incombe, chacun selon son pourcentage dans cette Moudâraba.

Mais au cas où les deux partenaires aient conclu la vente avant de s’être acquittés de la Zakât, doivent-ils la payer en espèces ? Ceci est une question qui fait l’objet d’une divergence d’opinions de la part des oulémas et la plupart d’entre eux disent que non.

Par conséquent, vous êtes censés dans ce cas acheter une quantité de denrées agricoles qui équivaut à la quantité correspondant à la Zakât à payer sur la production agricole pour la remettre à ses ayants-droit.

 

Et Allah sait mieux.

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