Son grand-père se moque de l’une de ses filles et s’abstient de conseiller les autres Fatwa No: 133897
- Fatwa Date:27-4-2020
Mon grand-père se moque de ma mère et lui reproche la sieste de deux heures qu’elle fait entre les deux prières d’al-Fadjr et d’al-Dhuhr, bien qu’elle observe l’accomplissement des cinq prières à leurs temps prescrits. En revanche, il ne donne aucun conseil à ses autres filles qui prient rarement, qui ne jeûnent pas le mois de Ramadan et qui ne récitent pas le Coran. L’attitude de mon grand-père est-elle équitable ?
Louange à Allah, et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
À la lumière des faits que vous relatez, votre grand-père commet une erreur sur les deux plans : en se moquant de votre mère à cause de sa sieste et en s’abstenant de conseiller ses filles et de leur interdire ce qui est blâmable, alors qu’il est enjoint de le faire. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : Ô vous qui croyez! Préservez vos personnes et vos familles, d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres (Coran 66/6). Et d’après ibn 'Umar, qu’Allah soit satisfait de lui et de son père, le Prophète () a dit : Chacun d’entre vous est un dépositaire et il est responsable du dépôt qu’on lui a confié. […] L’homme est responsable de sa famille et il sera interrogé sur cette responsabilité (Boukhari et Mouslim). Nous avons déjà montré dans des fatwas précédentes que la négligence de la prière et celle du jeûne constituent des péchés majeurs. Quant à l’abandon de la récitation du Coran, Allah, exalté soit-Il, l’a blâmé en disant (sens du verset) : Et le Messager dit : “Seigneur, mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose délaissée !” (Coran 25/30). Il doit alors inciter ses filles à réciter le Coran et à méditer sur ses sens. Et Allah sait mieux.