Le mariage en Islam n’est valide que si certaines conditions sont réunies Fatwa No: 134224
- Fatwa Date:29-3-2020
J'ai connu mon mari pendant que je travaillais chez lui. Je trouvais qu’il était un homme comme il faut, mais sa vie était très désordonnée. Il commettait la fornication avec des femmes non musulmanes et, à cette époque, il vivait encore avec la mère de ses enfants (adultérins). En effet, nous avons fait l’amour ensemble puis il m'a dit que cela était prohibé par l’Islam. Avec lui, j’ai connu plusieurs crises psychologiques mais je n'ai jamais cessé de lui donner mon amour et tout ce que je possédais. Je vivais seule dans mon apparement et il venait alors me rendre visite et passer quelque temps avec moi puis rentrait chez lui. Il me disait que rien ne l'attachait à la mère de ses enfants et qu'il ne voulait plus d'elle dans sa vie.Un an après le début de ma relation avec lui, il m'a dit que nous devions nous marier. Il a rédigé un papier, alors que nous étions dans la chambre à coucher, et a répété ce qui y était écrit à trois reprises. Je venais tout juste de me convertir à l'Islam, et je ne savais pas beaucoup de choses sur cette religion, mais il m'a dit que nous étions devenus des époux. Je n'avais jamais rencontré d'Imam et je n'étais jamais allée à la mosquée, et il n'y avait aucun témoin de notre mariage. Il n'y avait pas de contrat de mariage non plus, juste un papier désuet. Il m'a dit que tout le monde était au courant de notre mariage, mais je n'avais rencontré personne de sa famille et moi, je n'ai pas de famille. Malgré tout ceci, il a vécu avec moi et m’a dit que nous étions des époux. Je lui ai demandé de corriger notre situation et de m'épouser légalement. Je l'ai supplié, je l'ai sollicité, j'ai pleuré devant lui, et je me suis même disputé avec lui, et Allah, exalté soit-Il, en témoigne, mais il m’a toujours dit que nous étions mariés. A présent, je veux la tranquillité d'esprit, mais à chaque fois que je lui demande de m’épouser pour que nous puissions vivre conformément à la Charia, il me dit que j'ai perdu la tête. Il vient chez moi chaque nuit et me dit que nous sommes mariés.Je suis fatiguée. Je sollicite votre aide. Je sens qu'il m'a exploitée. Je crains qu'il ne fasse la sourde oreille car je suis américaine tandis que lui et la mère de ses enfants sont du même pays. Je lui ai dit que je n'aurais jamais accepté de l'épouser si j’avais su qu'il était marié. Je suis troublée et je voudrais que mon mari réalise que ce que nous faisons n’est pas correct. En fait, je suis tombée enceinte de lui l'année dernière mais il n'a pas accepté que je garde le bébé et m'a emmenée faire un avortement. Suis-je vraiment folle comme le prétend mon mari ? Je me réfugie auprès d'Allah, exalté soit-Il, contre toutes les erreurs que j'ai commises.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons: Le mariage en Islam n’est valide que si les conditions de sa validité sont réunies. Une des plus importantes conditions de la validité du mariage est la présence du Waliye et des témoins. Si une femme musulmane n'a pas de Waliye, un juge religieux se charge de la marier ou une personne qui le remplace dans les pays non islamiques. Si ce que vous dites est vrai à savoir qu’il a écrit un papier et a répété trois fois ce qui y était écrit, sachez qu’il ne s’agit absolument pas d’un mariage, mais d'une manipulation pour commettre la fornication. Vous n'êtes donc pas l’épouse de cet homme. Vous ne devez pas lui permettre d'avoir des relations sexuelles avec vous, et il vous incombe de vous repentir, et de cesser immédiatement de commettre ce péché. S'il insiste à vous considérer comme son épouse, ayez recours à un centre islamique pour vous séparer de lui, sachant que ses allégations selon lesquelles tout le monde vous considère comme des époux, n'ont aucune valeur. Quant à l'avortement, il est prohibé même si l'embryon est encore une goutte de sperme, d'après l'avis prépondérant des oulémas. Celui qui le commet ou aide à le commettre doit se repentir à Allah, le Très Haut. Si l'on avorte après quarante jours (du début de la grosesse), la personne qui a fait l'avortement doit payer son prix de sang, lequel sera versé à ses héritiers à condition que le parent qui a l’origine de l’avortement n'en hérite rien si, à l'origine, il fait partie de ces héritiers. Nous attirons à la fin votre attention sur les points suivants : Premièrement: Il faut se méfier des relations non conformes à la Charia car elles entraînent une grande corruption. Deuxièmement: les enfants issus d'une relation illégitime ne sont pas attribués au fornicateur. Troisièmement: le mariage en Islam n'exige pas de cérémonie particulière; il n'est pas obligatoire qu'il soit conclu chez l'Imam de la mosquée. Il suffit que l’accord entre le mari et le Waliye de la femme soit déclaré en présence de témoins. Et Allah sait mieux.