Les frères et sœurs n’héritent pas en présence du père et des fils Fatwa No: 137513
- Fatwa Date:24-2-2020
Mon mari est décédé et a laissé un père, une mère,
une autre épouse que moi, deux fils, une fille, trois frères, trois sœurs
mariées et une sœur non mariée. Comment partager son héritage ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Muhammad, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Nous demandons Allah, exalté soit-Il, de vous soulager après la mort de votre mari à qui nous souhaitons la miséricorde, le pardon et l’agrément d’Allah, exalté soit-Il.
Sachez que les frères et sœurs n’héritent pas en présence du père et des fils parce que ceux-ci sont plus proches du mort. Ils constituent des agnats pour les sœurs et les frères. S’il n’y a pas d’héritiers hormis ceux mentionnées, alors :
Les deux épouses ont droit au huitième de l’héritage parce que le défunt a une descendance directe. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
… Vos épouses ont droit au quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfants ; mais si vous en avez, elles n'auront droit qu'au huitième de ce que vous laissez … (C 4:12) Ce huitième est donc partagé entre les deux épouses.
Le père et la mère ont droit chacun au sixième de l’héritage conformément à ces paroles d’Allah, exalté soit-Il (sens du verset) : … Si le défunt laisse un enfant, les ascendants, père et mère, auront chacun un sixième de l'héritage … (C 4:11)
Le reste de l’héritage va aux enfants, le garçon recevant une part équivalente à celle de deux filles. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : En ce qui concerne vos enfants, Allah vous prescrit d'attribuer au garçon une part égale à celle de deux filles … (C 4:11) Après la soustraction des dettes et l’application d’un éventuel testament, l’héritage sera partagé en deux cents quarante parts. Chacun des deux parents reçoit quarante parts, chacune des épouses quinze parts et le reste va aux enfants, le garçon recevant une part équivalente à celle de deux filles.
Sachez que les questions d’héritage sont très délicates et compliquées, et par conséquent il ne faut pas se baser sur une fatwa donnée en réponse à une question pour régler ce genre de question. Ces questions doivent être réglées dans les tribunaux religieux.
Et Allah, exalté soit-Il, sait mieux.