As-salam alaykoum.
Je suis un frère de France âgé de 19 ans et je souhaite incha Allah, me marier avec une sœur de nationalité différente de la mienne. Le problème est que cette sœur a vraiment peur de demander à ses parents l'autorisation de se marier car son père est malade à cause de l'alcool, sa mère n 'aime pas trop le fait qu'elle porte le hijab (elle le porte donc en cachette) et le reste de sa famille (frères et soeurs) lui imposent des choses difficiles. Ma question est donc la suivante : cette sœur a-t-elle le droit d 'avoir un autre wali (ses oncles et cousins ne résident pas en France ) ? Qu'Allah vous récompense.

Louange à Allah, Exalté soit-Il. Prière et salutation sur Son Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam.

Il n'est pas permis à cette fille de se marier sans la permission de son Waliy, tuteur, étant donné que la présence de celui-ci est une condition sine qua non de la validité du mariage. Selon l’avis prépondérant des Oulémas, la perversité du tuteur n'entraîne pas la déchéance de son droit. Par ailleurs, l'ascendant lointain de la fille n’a pas le droit de la marier en l’existence de l'ascendant le plus proche, et l’oncle maternel et ses enfants ne peuvent pas assumer le rôle de tuteur lors du mariage.

Par conséquent, cette fille doit essayer de convaincre ses parents de consentir à son mariage avec vous. S’ils acceptent, alors tant mieux. Mais s’ils refusent, il lui incombe, en principe, de leur obéir. Cependant, s’ils n’avancent pas pour leur refus une raison acceptable du point de vue de la Charia, cette fille pourrait porter son affaire devant un tribunal islamique, - s'il en existe - ou, dans les pays où il ne se trouve pas de tels tribunaux, la soumettre à la communauté des musulmans ou à l’un des centres islamiques.

Si ceux-ci voient que son tuteur l’empêche d’épouser un mari convenable, ils ont alors le droit de la marier avec vous. Sur ces entrefaites, nul grief contre vous si vous vous mariez avec elle sans l’approbation de ses parents, et vous pourrez par la suite vous efforcer de leur faire plaisir.

Nous remercions cette sœur, soucieuse de garder son voile, et nous lui conseillons de ne pas faire cas des tentatives déployées par sa mère pour l’empêcher de le porter, car Allah, Exalté soit-Il, est plus digne d’être agréé.

Et Allah, Exalté soit-Il, sait mieux.