Validité d’un divorce devant un tribunal civil Fatwa No: 141999
- Fatwa Date:14-10-2021
Y a-t-il un consensus parmi les oulémas sur le fait que les questions de statut personnel comme le divorce soient réglées par l’intermédiaire d’un juge local dans un pays non musulman sans recourir à un tribunal musulman à la différence des questions criminelles, qui ne doivent être jugées que par un tribunal islamique ? Veuillez mentionner les preuves authentiques.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Seule la Charia d’Allah, exalté soit-Il, doit servir de juge. Le musulman ne doit pas se référer aux tribunaux civils, qui jugent avec des lois autres que celles décrétées par Allah, exalté soit-Il, que ce soit dans les questions de divorce, de mariage ou autres.
Le musulman doit recourir aux centres islamiques et aux oulémas dignes de confiance.
Si des musulmans ont recours à un tribunal civil dans un pays non musulman, et que ce dernier prononce le divorce par exemple, ce jugement ne doit pas être pris en compte. Un décret du Conseil des jurisconsultes musulmans aux Etats-Unis mentionne ce qui suit : Septième axe : les jugements de divorce des tribunaux civils dans les pays non musulmans, doivent-ils être pris en compte ? Il n’y a pas de mal à ce qu’un homme ayant religieusement répudié sa femme confirme ce divorce devant un tribunal civil. En revanche, s’il y a un litige entre deux conjoints à propos d’un divorce, les centres islamiques prennent alors la place des juges islamiques en l’absence de ces derniers après les procédures juridiques habituelles Il ne suffit pas du point de vue de la Charia de recourir aux tribunaux civils pour mettre légalement un terme à un mariage. Donc, si une femme obtient le divorce civil, elle doit s’adresser à un centre islamique afin que des oulémas habilités à statuer dans ce genre de questions règlent la question du point de vue de la Charia. Le motif de la nécessité ne tient pas ici pour justifier le recours aux tribunaux civils car les centres islamiques existent et on peut facilement s’y référer.
Et Allah sait mieux.