Ai-je le droit de ne pas me laver ou passer mes mains mouillées sur le visage et de ne pas aspirer de l’eau par les narines les petites ablutions (Wudû') et me contenter des ablutions sèches (Tayammum), si le fait de se laver le visage ou aspirer de l'eau par les narines provoque une infection permanente des poches nasales qui requiert un traitement à base de piqures anti-inflammatoires ? C’est que je vis dans un pays au climat extrêmement froid et que nous n’avons pas les moyens de chauffer convenablement notre domicile. Veuillez me conseiller, qu’Allah vous récompense. Et Assalamou 'Alaikom wa Rahmatullah wa Barakatuh.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction  soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Allah, exalté soit-Il, par miséricorde envers Ses serviteurs, leur a évité toute gêne en ce qui a trait à la religion. Il, exalté soit-Il, veut pour eux ce qui est facile, comme Il le mentionne dans le verset (sens du verset) : […] Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous […] (Coran 2/185). Il, exalté soit-Il,  fait en sorte que les prescriptions soient à la mesure des capacités de chacun. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :

• Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité […] . (Coran 2/286)                                                                  

•  Craignez Allah, donc autant que vous pouvez, […]  (Coran 64/16)

Le Prophète () a dit :  Si je vous ordonne de faire une chose, accomplissez-la dans la mesure de vos capacités .

Allah, exalté soit-Il,  prescrit le Tayammum pour ceux qui ne peuvent pas utiliser l’eau en raison d’un préjudice tel que l’aggravation d’une maladie ou le retard d’une guérison. Celui qui ne peut pas faire les ablutions ni le Tayammom, peut prier sans y avoir recours. Etant donné ce qui précède, si ce qui est dit est vrai et que le préjudice est certain par expérience ou par le témoignage crédible de médecins, la personne qui a posé la question doit faire ce qui suit : se laver les membres auxquels les ablutions ne nuisent pas, puis faire le Tayammum pour son visage. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyyah, qu’Allah lui accorde Sa miséricorde, a dit qu’un malade doit faire le Tayammum du membre malade à la fin des ablutions.