La règle concernant des gens qui prièrent al-Dhohr au lieu de la prière du vendredi parce que l’orateur n’est pas venu Fatwa No: 18804
- Fatwa Date:27-8-2014
Je me suis rendu à la mosquée pour le Djomo’a, mais l’imam n’est pas venu. Bien qu’un frère ait demandé à faire le prêche, le Muezzin a refusé et s’est levé pour prié le Dhohr. Notre prière est-elle vaide ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Si les conditions de la prière du vendredi sont réunies pour un groupe de Musulmans et qu’il y a parmi eux quelqu’un de capable de faire le prêche, ils doivent prier le Djomo’a et s’ils ne le font pas et qu’ils prient le Dhohr, leur prière n’est pas valide. Al-Rah
îbâni le hanbalite a dit : Si les habitants d’un pays prient le Dhohr à la place du Djomo’a, alors que leur nombre est de quarante ou plus et qu’il reste du temps pour prier, leur prière de Dhohr n’est pas valide, car ils ont accompli une prière non requise et ont délaissé une prière requise, c'est comme s’ils venaient à prier l'Asr à la place de Dhohr
Ibn Hadjar al-Haytami a dit : Si les gens du pays la délaissent (la prière du Djomo’a) et prient le Dhohr à sa place, leur prière n'est pas valide s’il reste assez de temps pour faire deux sermons et accomplir deux Rak’ats. (Al-Fatâwa Al-Kobra)
Les gens de votre mosquée auraient du prier le Djomo’a avec l’orateur qui se trouvait sur place, et qui était capable de faire le prêche. S’ils n'avaient trouvé personne pour faire le prêche, ils auraient dû à ce moment là se rendre à n’importe qu’elle autre mosquée du quartier, du village ou de la ville. Les habitants d’une même région ont tous le devoir d’accomplir la prière du vendredi, qu’ils soient éloignés ou proches. L’imam Ahmad a dit : Quant aux habitants d’une même région, ils ont le devoir d’assister au Djomo'a, qu’ils entendent l’appel ou pas, car ils habitent la même région et il n’y a pas de différence entre celui qui est proche et celui qui est loin
S'il s'agit de la seule mosquée de la région, qu’ils n’ont personne pour faire le sermon et qu’il existe une autre mosquée dans une région voisine, ils doivent s’y rendre si la distance entre les deux régions n'est pas supérieure à une parasange, ce qui correspond à environ huit kilomètres selon le dictionnaire juridique Sa’îd Abou Djayb. Donc, si la distance est supérieure à 8 kilomètres et qu’ils ne trouvent personne pour diriger la prière, il leur est permis à ce moment de prier le Dhohr à la place de la prière du vendredi.
Il appartient à ceux qui n'ont pas prié le Djomo’a ce jour-là ou qui ont prié Adh-Dhohr à la place du Djomo'a de rattraper la prière du Djomo’a au cours du temps prescrit pour le Dhohr parce que son heure est passée sans qu’ils ne l’aient accomplie et parce que le Dhohr qu’ils ont prié à la place du Djomo’a est invalide.
Il n’est pas permis au Muezzin d’interdire aux gens de prier le Djomo’a si quelqu’un peut faire le sermon et diriger la prière et il est interdit aux orants de lui obéir en ce qui a trait à cette question.
Et Allah sait mieux.