Partage de l'héritage du demi-frère de la mère entre ses deux garçons et ses cinq filles Fatwa No: 196173
- Fatwa Date:16-1-2013
Comment partager l'héritage du demi-frère de la mère sur deux garçons et cinq filles ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Messager et Serviteur, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Si le défunt laisse deux fils, cinq filles et deux frères utérins, l’héritage va à ses enfants qui sont ses héritiers réservataires, en donnant à chaque garçon une part égale à celle de deux filles, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles (Coran 4/11). Selon l’avis unanime des oulémas, les frères utérins n’ont aucun droit de succession. Leur successibilité tombe en effet à cause de la présence d’héritiers présomptifs, mâles ou femelles, comme l’affirme Ibn al-Mundhir, qu’Allah lui fasse miséricorde, dans son ouvrage Al-idjmâ’. La succession doit donc être répartie en neuf parts égales, deux à chacun des deux fils et une à chacune des cinq filles.
Nous tenons cependant à attirer votre attention sur deux choses :
1- Etant donné que les héritiers des deux sexes sont nombreux, il faut absolument vérifier que le défunt n’a pas d’autres héritiers que ceux mentionnés. En fait, les héritiers mâles sont : le père et ses ascendants, le fils et ses descendants, le frère germain, le frère consanguin, le frère utérin et leurs descendants, le fils du frère germain et du frère consanguin et leurs descendants, le frère germain ou consanguin du père, son fils et les descendants de ce dernier, le mari, et le maître de l’esclave affranchi et ses agnats (lien d’alliance ou de fidélité que l’Islam considère comme similaire à celui de la parenté). Quant aux héritières elles sont : la mère, l’épouse, la fille, la fille du fils, à condition que son père soit un agnat, la sœur germaine, consanguine ou utérine, ainsi que la femme qui a affranchi son esclave.
2- Etant donné que les successions sont généralement très sensibles et délicates, on ne peut pas les régler en se référant à une fatwa donnée en réponse à une question. Il faut consulter les tribunaux islamiques ou, à défaut, les oulémas compétents. L’existence d’un héritier qu’il n’est pas possible de trouver sans recherche, d’un testament, de dettes ou d’autres droits ignorés par les successeurs n’est pas à exclure. Il faut donc reporter la succession en attendant de consulter un tribunal islamique, s’il y en a un, afin que la succession soit faite dans l’intérêt des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.