Salam alaykum, voici ma demande, nous sommes trois soeurs nous avons deux frères décédés qui ont eux meme 4 enfants chacun, notre mère est décédée après nos deux frères, elle a laissé à un oncle une somme d'argent (amana) et a dit à notre oncle que si elle devait mourir subitement il devra restituer cet argent à moi meme et mes deux soeurs. Elle ne voulait pas que ses petits-enfants (fils et filles) de ses deux fils heritent de cet argent. Aujourd'hui notre oncle refuse de partager cette somme d'argent entre nous trois soeurs, il désire donner à nos neveux (enfants de nos frères) la part de leur père qu'ils auraient dû hériter s'ils avaient été encore vivants car il dit que c'est haram et que nos neveux doivent hériter avec nous. Je voudrais savoir si cela est vrai ou pas ? Ma mère possède en plus de cet argent un compte en banque pour lequel elle a prévu une part à nos neveux et nièce, elle nous dit “ vos neveux et nièce doivent avoir une part sur l'argent qui est en banque mais pas sur l'argent que j'ai laissé chez votre oncle“ je vous remercie de me repondre le plus clairement possible a ce sujet.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Messager et Serviteur, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.

Ce qu’a fait cet oncle en annulant le testament de cette mère est parfaitement conforme aux lois de la Chari'a qui stipulent qu'il est interdit au défunt de priver de son héritage des héritiers qui ont une part déterminée par le Coran ou la par la Sunna et qu'il est interdit Ã  ses héritiers d’approuver le testament dans lequel il fait une telle déclaration.

Avant de répartir ce legs selon les parts déterminées par le Coran, il faut inventorier tout ce qu’a laissé cette mère : ce qu’elle a déposé chez cet oncle ainsi que ce qu’elle possède dans son compte ; puis on le répartit comme suit :
1/ La part des filles est les 2/3 car Allah, le Très Haut, dit : S'il n'y a que des filles, deux ou plus, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. (Coran : 4/11)
2/ Le tiers restant est réparti entre les 'Asaba qui sont ici les huit petits-enfants de façon que le garçon parmi eux reçoit une part équivalente à celle de deux filles.

Quant à l’allégation de l’oncle selon laquelle les enfants des fils du défunt ont une part identique à celle de leurs pères s'ils étaient vivants, elle est complèment fausse, et la répartition légale de cet héritage se fait comme nous l’avons développé plus haut.

Et Allah sait mieux.