Répartition de l'héritage entre deux épouses, deux frères et cinq soeurs Fatwa No: 202480
- Fatwa Date:1-4-2013
As-Salam alaykoum Un homme est décédé et a laissé 2 épouses, 2 frères et 5 soeurs, toutes mariées. Il laisse une villa et un appartement. La première épouse est coproprietaire de la villa (elle en possède la moitié). Comment se fait le partage ? Merci.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète, Mohammed, ainsi que sa famille et ses Compagnons.
Pour éclaircir comment partager un héritage, il faut compter exactement tous les héritiers, or vous n’avez pas énoncé si les frères et les sœurs du défunt sont germains ou consanguins ou utérins, car cela influe sur la réponse et donc sur le partage exact !
Nous vous répondons en supposant que tous les frères et sœurs du mort sont germains ou consanguins :
Le défunt qui a laissé 2 épouses, 2 frères et 5 sœurs tous germains ou consanguins et n’a pas laissé d’autres héritiers - un père, une mère, un grand-père ou une grand-mère – alors son héritage se répartit comme suit :
A ses deux épouses : le quart (part déterminée par le Coran) - à égalité entre elles - car il n’existe pas un héritier descendant, Allah, le Très Haut, dit : Et à elles un quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfant. (Coran : 4/12).
Ce qui reste : aux frères et aux sœurs par Ta'sib, au frère une part équivalente à celle de deux filles, Allah, le Très Haut, dit : et s'il a des frères et des sœurs, à un frère alors revient une portion égale à celle de deux sœurs. (Coran : 4/176).
Il n’y a aucune différence entre celui qui est marié et celui qui ne l’est pas, parmi les frères et les sœurs, car tous héritent à cause de leur parenté et y sont associés.
L’héritage se répartit en 24 parts : pour les 2 épouses 6 parts (3 parts chacune), pour chaque frère germain 4 parts et pour chaque sœur germaine 2 parts.
Comme nous attirons votre attention sur le fait que l’héritage ne concerne que ce que possède effectivement le défunt et ce que possède l’une de ses épouses : la moitié de la villa possédée par l’épouse n’entre pas dans l’héritage.
Enfin nous avisons celui qui a questionné, que le problème de l’héritage est un sujet très grave et plein de difficultés, c’est pour cela qu’il ne faut se contenter, en cette matière, ou considérer comme suffisant une fatwa élaborée par un moufti conformément à une question qui lui a été posée. Mais il faut le soumettre au tribunal légal pour l’examiner et régler le problème, sinon l’exposer aux oulémas locaux (s’il n’existe pas de tribunal légal), car il se peut qu’il y ait un héritier oublié ou qu’il y ait un testament ou des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent !
Et il est notoire que ces droits prévalent sur ceux des héritiers, il ne faut pas répartir l’héritage sans se référer au tribunal légal s’il existe pour assurer les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.