Partage de l'héritage entre l'épouse, deux fils et quatre filles Fatwa No: 203341
- Fatwa Date:8-4-2013
Assalamou Alaikoum
Mon père est décédé. Il a 2 garçons et 4 filles. Sa
femme, qui n'est pas notre mère, n’a pas d'enfant. Six mois après la mort de
mon père, elle s'est remariée. A-t-elle droit à l'héritage ? Comment le
partager ? Faut-il donner d'abord aux frères leur part et partager ensuite le reste
entre nous c'est-à -dire les sœurs et la belle-mère ou bien faut-il d'abord
donner à la belle-mère sa part, puis
partager le reste entre frères et sœurs sachant que notre petite sœur n'est pas
mariée ? Merci.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Tout d’abord, nous vous disons wa alaykum al-Salâm wa rahmatullah wa barakâtuh. Votre belle-mère a droit à une partie de l’héritage qu’elle se soit remariée ou pas. Si votre père n’a laissé d’autres héritiers que sa femme, deux fils et quatre filles alors, sa femme a obligatoirement droit à un huitième de l’héritage, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. (Coran 4/12).
Le reste de l’héritage revient aux fils et aux filles en donnant à chaque fils une part équivalente à celle de deux filles, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. (Coran 4/11) Il n'y aucune différence entre les enfants mariés, fils ou filles, et ceux non mariés. L’héritage doit donc être divisé en soixante-quatre parts. L'épouse reçoit huit parts, chaque fils en reçoit quatorze et chaque fille en reçoit sept.
Nous attirons votre attention sur le fait que les questions d’héritage sont délicates et épineuses. C’est pourquoi on ne peut se contenter d'une fatwa donnée en réponse à une question pour régler ce genre de questions. L'affaire doit être portée devant un tribunal islamique pour un examen plus minitieux et, en l’absence de tribunal islamique, il faut poser oralement la question à un savant. Car il se peut que l’existence d’un héritier ne soit découverte qu’après une recherche ; tout comme il se peut que les les héritiers ignorent l’existence d’un testament, d'une dette ou d’autres choses qui passent, comme chacun sait, avant le partage de l’argent entre les héritiers. Il ne convient donc pas de partager l’héritage avant de s’être référé à un tribunal islamique s’il y en a un, et cela, dans l’intérêt des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.