Assalamou Alikoum,
Est-ce que je peux suivre l'avis du cheikh Ibn Taymiyya concernant le divorce de la femme en période de viduité ? Si j'ai répudié ma femme deux fois d'affilée sans la reprendre entre ces deux fois est-ce que je peux considérer ce divorce comme un seul divorce sachant que j'avais déjà divorcé de ma femme auparavant en lui disant Je te répudie, je te répudie, je te répudie et cela compte comme un divorce selon l'avis de certains oulémas que j'ai donc suivi ? Donc est-il correct pour moi de rester avec ma femme et de considérer ce divorce (la fois ou j’ai divorcé d’elle à deux moments différents sans la reprendre entre temps) comme un seul divorce et la reprendre une dernière fois ? Quels sont les autres oulémas allant dans le sens du cheikh Ibn Taymiyya ? J'ai vu cheikh Ibn Baz disant que cet avis était erroné et qu'il n'y a aucune preuve de cela dans la charia. Pourtant, Ibn Taymiyya s'appuie bien sur une preuve... ne serait-ce pas le premier verset de la sourate AtTalaq ? Baraka Allahoufikoum

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Notre avis en matière de divorce prononcé trois fois dans une même phrase ou le divorce prononcé plusieurs fois successivement sans reprendre l'épouse et sans signer un nouveau contrat est celui de la majorité des oulémas. Le Cheikh al-Islâm ibn Taymiyya, qu'Allah lui fasse miséricorde, est d’avis que dans de tels cas il faut compter un seul divorce. Il n’est pas le seul à avoir cet avis. C’est également l’avis d’autres oulémas. Ibn Taymiyya, qu'Allah lui fasse miséricorde, dit : Même chose s’il la répudie une seconde et une troisième fois sans la reprendre et sans signer un nouveau contrat selon Mâlik, les hanbalites et d’autres oulémas. Cependant, cette répudiation compte-t-elle comme un seul divorce ou comme trois ? Il existe deux avis à ce sujet. Le premier est que cela compte pour trois répudiations et non pas une seule et c’est l’avis de l’école chaféite et des trois autres écoles. Le deuxième avis est que cela ne doit compter que pour une seule répudiation. C'est l’avis de nombreux oulémas des premières générations tout comme des générations postérieurs et l’avis d’un groupe d'adeptes des écoles malékite et hanafite et c’est l’avis prépondérant (Madjmû’ al-Fatâwâ)

Si cet avis vous semble correct, il n’y a pas de mal à ce que vous l’appliquiez, car il n’y a pas de mal à prendre l’avis d’un savant de confiance tant qu’on le suit parce qu’il nous semble correct et non pas parce qu’il est conforme à nos désirs ou par opportunisme.

Et Allah sait mieux.