Les idées obsessionnelles qui causent l'anxiété et la déprimes font-elles parties des maladies qui autorisent la rupture du jeûne? Fatwa No: 213439
- Fatwa Date:14-7-2013
Assalamou alaykoum, J'ai souvent des idées obsessionnelles qui me viennent à l'ésprit ce qui me cause de l'anxiété et la déprime. Je prenais des medicements pour les obsessions et l'anxieté pendant deux ans en plus je suis une thérapie avec un psychologue à ce sujet. Présentement je ne prends plus de médicaments à cause des effets secondaires et je compte poursuivre seulement ma thérapie avec mon psychologue. Ma question concerne le jeûne au mois de Ramadan, est ce que j'ai le droit de ne pas le faire et de reprendre mes jours pendant l'hiver parce que dans ma région le jeûne commence vers 3h30 du matin et se termine à 8h30 du soir et si je décide de jeûner je risque d'avoir beaucoup plus d'anxiété et de déprime. Baraka Allah fikoum.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Les idées obsessionnelles qui viennent à l'esprit ne font partie des excuses qui permettent de rompre le jeûne, car elles disparaissent généralement par l'évocation d'Allah et par Son obéissance et le jeûne qui est l'un des plus importants actes d'obéissance est très efficaces pour les chaaser de l'esprit.
N'empêche que si l'on sait par expérience ou par confiration d'un médecin de confiance que le jeûne risque d'affaiblir le patient qui souffre d'anxiété et par là peut lui causer une difficulté qu'il ne peut supporter ou si ce dernier prend au cours de la journée du jeûne des médicaments nécessaires pour son état, nous ne voyons aucun inconvénient à ce qu'il rompt son jeûne et le compense dès que son état sanitaire s'améliore par un jeûne de rattrapage, sa maladie étant dans ce cas comparable à une maladie organique et Allah, exalté soit-Il, dit : "Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d'autres jours." (Coran 2/184).
Il est à noter que pour affirmer qu'une personne qui souffre d'idées obsessionnelles à le droit de ne pas jeûner on ne doit pas se suffir de sa propre expérience car il est fort probable que ses obsessions lui font croire que le jeûne risque de l'affablir considérablement ou de nuire à sa santé alors qu'il n'en est rien, d'où la nécessité dans le cas d'une telle personne d'avoir la confirmation d'un médecin crédible.
Et Allah sait mieux