Un défunt laisse sa femme, deux enfants (un garçon et une fille), son père, sa mère, deux soeurs et un frère Fatwa No: 215278
- Fatwa Date:5-8-2013
Salam alykum, un homme décède il laisse sa femme 2 enfants ( 1 garçon et 1 fille) son père et sa mère. Il a aussi 2 soeurs et 1 frères. (tous mariés) Les biens à partager sont un appartement dans lequel vit la veuve et ses 2 enfants et un autre appartement actuellement loué. Montant du loyer 500 euros par mois. Ma question est comment faire le partage ? Est-ce que le partage se fait uniquement sur les 50% du mari ? Ou sur la totalité des biens sachant que l'épouse a travaillé aussi pour acquérir ses biens. Est-ce que les frères et soeurs du défunt ont le droit à une part d'héritage ? merci
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed.
Si le défunt n’a laissé comme héritiers que ceux cités dans la question, alors :
A son père ainsi qu’à sa mère : le sixième (part déterminée par le Coran) car il existe un héritier descendant, Allah, le Très Haut, dit : Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant… (Coran : 4/11).
A son épouse : le huitième (part déterminée par le Coran) car il existe un héritier descendant,
Allah, le Très Haut, dit : Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. (Coran : 4/12).
Au garçon et à la fille : ce qui reste par ta'sib et au fils une part équivalente à celle de deux filles, Allah, le Très Haut, dit : Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. (Coran : 4/11).
Le frère et les deux sœurs n’héritent pas car ils sont occultés par le fils ainsi que par le père.
L’héritage – le montant mentionné - sera divisé en 72 parts : pour la mère le 1/6 : 12 parts, pour le père le 1/6 : 12 parts, pour l’épouse le 1/8 : 9 parts, pour le fils 26 parts et pour la fille 13 parts.
Tout ce qu’a laissé le défunt de ce qu’il possédait lorsqu’il était en vie doit être réparti comme clarifié préalablement, on ne répartit pas la moitié de l’héritage seulement mais tout l’héritage : y compris l’appartement habité par sa femme et ses enfants, l’autre appartement, son loyer et tout ce qu’il a laissé dans le moindre détail.
Si son épouse allègue qu’elle est coacquéreuse avec lui pour quoi que ce soit de l’héritage, elle doit en fournir la preuve légale chez le juge, si elle la fournit alors sa part n’entre pas dans l’héritage, sinon l’héritage est réparti entre tous les héritiers sans donner aucune valeur à ses allégations.
Sauf si les héritiers lui agréent son allégation – il est exigé que l’héritier qui approuve soit pubère et sage – alors en cas la part en question n’entre pas dans l’héritage.
Enfin nous avisons celui qui a questionné, que le problème de l’héritage est un sujet très grave et plein de difficultés, c’est pour cela qu’il ne faut se contenter, en cette matière, ou considérer comme suffisant une fatwa élaborée par un moufti conformément à une question qui lui a été posé. Mais il faut le soumettre au tribunal légal pour l’examiner et régler le problème, sinon l’exposer aux oulémas locaux (s’il n’existe pas de tribunal légal), car il se peut qu’il y ait un héritier oublié ou qu’il y ait un testament ou des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent !
Et il est notoire que ces droits prévalent sur ceux des héritiers, il ne faut pas répartir l’héritage sans se référer au tribunal légal s’il existe pour assurer les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.