Une défunte laisse son mari et huit enfants Fatwa No: 218968
- Fatwa Date:11-9-2013
Essalamou alikoum quelle est la règle de partage entre un époux et ses 8 enfants concernant l'héritage pour une femme décédée ? Celle ci avait plusieurs comptes séparés avec son mari (en France et en Algérie) et avait confié la charge à sa fille du fait de son illettrisme. Allahi barik fikoum
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L’héritage d'une femme décédée qui ne laisse d’autres héritiers que son mari et ses enfants doit être partagé comme suit :
Le mari reçoit obligatoirement le quart en raison de la présence de descendants directs. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
Si elles ont un enfant, alors à vous le quart de ce qu'elles laissent, après exécution du testament qu'elles auraient fait ou paiement d'une dette. (Coran 4/12)
Quant aux enfants, s’il s’agit uniquement de garçons, le reste de l’héritage est partagé entre eux à parts égales. S’il s'agit de filles et de garçons alors le reste de l’héritage est partagé entre eux en donnant à chaque garçon une part équivalente à celle de deux filles, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. (Coran 4/11) L’argent que cette femme possédait dans un pays ou un autre doit être partagé entre les héritiers selon les dispositions de la Charia.
Par contre, ce qui appartient à son mari ne fait pas partie de l'héritage et la part du mari dans ce qu’il partageait avec sa femme ne fait pas non plus partie de l’héritage.
Nous attirons votre attention sur le fait que l’héritage est une question délicate et épineuse. On ne peut se contenter en matière d'héritage d’une fatwa prononcée par un jurisconsulte en réponse à une question posée. Les questions d'héritage doivent être portées devant un tribunal islamique. À défaut il faut s'adresser oralement aux oulémas. En effet, le défunt peut laisser un testatement ou une dette. Or, ces questions doivent être réglées avant le partage de l'héritage. Par ailleurs, la présence d'un ou de plusieurs héritiers inconnus n'est pas à exclure. Il ne faut donc pas partager l’héritage sans se référer à un tribunal islamique, s’il y en a un, afin de s’assurer que les droits des vivants et des morts soient respectés.
Et Allah sait mieux.