Une femme a subi l’ablation du placenta et, dès lors, elle n’a plus de menstruations. Certains Imams ont émis une Fatwa à son égard qui lui permet de ne pas prier pendant les jours de ses précédentes menstruations même si elle ne voit pas de sang. Cela est-il correct?

Louange à Allah.  Paix et Salut sur Son Prophète.

Le placenta est l’organe où se trouve l’embryon et dont la mère est délivrée après l’accouchement. Cette opération est connue par les experts en matière d’accouchement. En fait, cela ne mène pas habituellement à la rupture des menstruations, car cela se passe pour chaque femme, lors de l’accouchement, et nous ne connaissons pas de cas où les menstruations ont été rompues après l’accouchement à cause de cela.

Il se peut que le frère qui a posé la question ait désigné l’ablation de l’utérus, à laquelle certaines femmes procèdent pour empêcher définitivement les grossesses. D’ailleurs, il est connu que cette pratique est interdite car elle cause l’interruption absolue de tout enfantement. Celui qui fait un tel acte a le devoir de se repentir en regrettant son acte, en exprimant de la peine et en multipliant les actes d’adoration surérogatoires de Salate, de jeûne, d’aumône et de pèlerinage ainsi que les autres actes de culte.

Cependant, si cette ablation est due à un dommage certain pour la mère à cause de la grossesse ou une maladie incurable comme le cancer ou autres maladies exigeant cette opération, cela est permis par la Charia car il s’agit là d’une nécessité et les nécessités permettent d’enfreindre ce qui est d’ordinaire interdit. D’ailleurs, l’ablation de l’utérus cause la rupture totale des menstruations chez la femme, comme cela est connu des experts.

Partant de là, la femme dont les menstruations sont interrompues n’est pas soumise aux sentences applicables à la femme qui a ses menstrues ni au moment de celles-ci ni à un autre moment. Peu importe que l’opération mentionnée dans la question concerne l’ablation de l’utérus ou du placenta, il n’y a pas de différence car la Charia a lié le fait de s’abstenir de la Salate, du jeûne et du Tawaaf (la circumambulation autour de la Ka`ba) à l’écoulement du sang.

Ainsi, il s’avère que la Fatwa qui a été émise à votre égard était incorrecte.