Se partager les biens d'un père malade mental
Fatwa No: 228427

Question

Salam alaykum,
Voilà ma question, j'ai ma mère divorce avec mon père qui est malade mental, ma mère demande à mon père une procuration de la vente pour vendre les biens de mon père et aussi elle demande sa part de ces biens, nous sommes deux frères, est-ce qu’elle a droit de toucher à cet héritage et aussi de le partager avec ses enfants merci je voudrais svp une réponse pour éviter la fitna Salem alikoum

Réponse

Louange Ă  Allah et que la paix et la bĂ©nĂ©diction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.

Du moment que votre père est vivant, il est illicite à quiconque de répartir son héritage car les biens ne deviennent un héritage qu’après la mort certaine de leur propriétaire ; si on suppose qu’il soit mort mais qu’il avait divorcé votre mère, alors qu’il était conscient et que le délai de viduité soit expiré, votre mère n’a aucune part dans son héritage. Mais si elle était dans son délai de viduité suite à un divorce révocable, alors elle hérite car elle est considérée encore comme une épouse.

L’imam Ibn Qudâma a dit dans son livre Al-Mughni : Si un homme divorce sa femme et qu’il dispose du droit de la reprendre durant son dĂ©lai de viduitĂ©, alors chacun des deux a le droit d’hĂ©riter de l’autre du moment qu’elle est toujours en pĂ©riode de viduitĂ©, que ce soit en cas de maladie ou non : il n’y a aucun dĂ©saccord Ă  ce sujet selon notre connaissance. S’il la divorce alors qu'il est en bon Ă©tat de santĂ© d’un divorce irrĂ©vocable ou d'un divorce rĂ©vocable mais que son dĂ©lai de viduitĂ© a pris fin alors il n’y a pas d’hĂ©ritage entre eux et c’est un consensus des oulĂ©mas.

Nous attirons votre attention sur le fait que si l'Ă©tat du malade mental s’aggrave au point qu’il n’est plus conscient de ce qu’il dit, alors son divorce est nul tant qu'il est dans cet Ă©tat et il en est de mĂŞme pour sa procuration. Il est de votre droit de porter son cas devant un tribunal islamique ou Ă  dĂ©faut un un centre islamique pour qu’ils dĂ©signent la personne appropriĂ©e Ă  gĂ©rer ses biens.

Nous vous avisons que le devoir des enfants est de prendre soin de leur mère quelle que soit la situation : il ne faut pas que les choses matĂ©rielles vous poussent Ă  lui porter un quelconque prĂ©judice, mĂŞme insignifiant. Et puis qu’est-ce qui empĂŞche l’un des enfants de faire preuve de bontĂ© filiale envers sa mère en lui offrant une psrtie de ses biens pour gagner son amour et son agrĂ©ment afin de triompher ici-bas et dans l’au-delĂ  !

L’imam al-Tirmidhi a rapporté que le Compagnon Ibn 'Umar (Radhia Allahou Anhou) a dit que le Prophète () a dit : L’agrément du Seigneur dépend de l’agrément du parent (père ou mère) et la colère du Seigneur dépend de celle du parent !

Et Allah sait mieux.

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