Une grève de la faim pour régler un conflit familial Fatwa No: 229162
- Fatwa Date:3-12-2013
Salam alaykum, Cela fait 4 ans que ma mère refuse de parler à ma grande sœur car celle-ci s'est mariée sans l'accord de ma mère. Je vois bien que ma mère souffre de cette situation mais elle s'entête malgré tout et refuse de pardonner à ma sœur. Aussi j'ai décidé de faire croire que je ne mangerai rien tant que ma mère ne sera pas réconciliée avec ma sœur et qu'elle n'aura pas renoncé à ses idées racistes (en effet la raison pour laquelle ma mère refusait cette union c'est que le mari de ma sœur est du même pays mais pas de la même région). En réalité, je n'ai pas l'intention de faire une grève de la faim. Seulement jeûner en cachette. Le souci c'est que maintenant ma mère est en colère contre moi, donc je me demande si je n'ai pas eu une très mauvaise idée. Puisque la colère d'Allah est dans la colère des parents. Que dois-je faire? Ai-je le droit de continuer ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Vos efforts pour réconcilier votre mère et votre sœur et votre souci de conseiller votre mère en lui ordonnant le bien et en lui interdisant le mal constituent de bonnes actions pour lesquelles vous serez récompensée – si Allah, exalté soit-Il, le veut –.
Toutefois, si votre mère est en colère contre vous parce que vous refusez de manger devant elle, vous devez trouver un autre moyen de réconcilier votre mère et votre sœur qui ne provoque pas la colère de votre mère.
En effet, la manière d'ordonner le bien et d'interdire le mal à ses parents est certes différente des autres personnes. Ibn Muflih, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : L'imam Ahmad, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit dans une version rapportée par Yûsuf ibn Mûsâ qu'il faut ordonner le bien et interdire le mal à ses parents. Dans la version rapportée par Hanbal, il a dit que celui qui voit son père faire une chose détestable, doit le conseiller sans rudesse, sans mauvaise manière, et sans durcir le ton, sinon, mieux vaut le laisser, car un père n'est pas comparable à une personne étrangère. (Al-Âdâb al-Char'îyya)
Et Allah sait mieux.