La question d'une maison laissée en héritage Fatwa No: 240139
- Fatwa Date:12-2-2014
Salam alaykom, Veuillez calculer l'héritage selon les informations suivantes : -Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe masculin qui ont droit à l'héritage ?: (Fils) Nombre 5 -Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe féminin qui ont droit à l'héritage ? : (Fille) Nombre 4 (Epouse (femme)) Nombre 1 - Information concernant les dettes de la personne décédée : (Dettes à rembourser envers les tiers) - Autres informations : Bonsoir Mon père à 3 maisons, il a offert une maison à ma mère (mariée à mon père) il y a 8 ans devant plusieurs témoins mais sans papiers administratifs. Mon père est décédé. Que se passe-t-il pour cette maison offerte pour l’héritage.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Si le défunt ne laisse d'autre héritier que ceux mentionnés, alors sa femme perçoit le huitième à titre de réserve héréditaire et en raison de la présence de descendants héritiers. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. (Coran 4/12)
Quant au reste de l'héritage, il revient à ses fils et filles en vertu des droits d'agnation, chaque fils recevant une part équivalente à celle de deux filles, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. […] (Coran 4/11)
L'héritage doit donc être divisé en seize parts : la femme en perçoit le huitième, c'est-à -dire deux parts ; chaque fils en perçoit deux parts ; et chaque fille en perçoit une part.
Quant à la maison qu'il a offerte à sa femme, vous ne nous avez pas précisé s'il la lui a offerte lorsqu'il était encore en bonne santé ou sur son lit de mort, car cela a un impact sur la réponse. Tout ce que nous pouvons dire en résumé, c'est que s'il la lui a offerte lorsqu'il était en bonne santé et que sa femme a pris possession de la maison, c'est-à -dire qu'elle en est devenue propriétaire de sorte qu’elle peut en disposer comme elle le désire, alors ce don est effectif et la maison ne rentre pas en compte dans l'héritage. Par contre, si elle ne pouvait disposer de la maison comme bon lui semblait avant la mort de son mari, ce don n'est pas effectif et est rendu caduc par la mort du mari. La maison entre alors en compte dans l'héritage et est divisée entre les héritiers comme le veut la Charia. Un des ouvrages de l'école Malékite intitulé Al-Thamar al-Dânî mentionne : Si le donateur meurt avant que son don n'entre en possession de son destinataire, le don fait alors partie de l'héritage, est hérité par les héritiers et le destinataire du don ne prend pas possession de ce dernier.
Et Allah sait mieux.