Quelle est la disposition de la Charia relative au non-respect de l’imam de la mosquée ?

Louange à Allah et que la paix et labénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur safamille et ses Compagnons :

Les devoirs du musulman envers son coreligionnaire lui imposent de le respecter, de lui rendre justice, et de s’abstenirde le mépriser et de l’humilier. Ils sont ainsi définis dans de nombreux Textes de la Charia. Par ailleurs, la déférence envers les vertueux et les pieux en particulier est un acte de vénération envers Allah, exalté soit-Il. D’après AbûMûsâ al-Ach'ari, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit :

 Honorer le vieillard musulman, celui qui amémorisé le Coran sans excès ni négligence dans sa mise en pratique, ainsi que le souverain équitable, c'est glorifier Allah  [Abû Dâwûd (al-Albâni : Sahîh)].

Et d’après 'Ubâda ibn al-Sâmit, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit :

 Ne fait pas partie de ma communauté celui qui ne respecte pas nos vieillards, n’a pas pitié de nos jeunes et ne reconnaît pas le droit de nos savants  [Abû Dâwûd (Al-Albâni : Sahîh)].

Partant, aimer, respecter et porter des égards aux imams et aux oulémas sans exagération, comme nous l’a ordonné Allah, exalté soit-Il, et Son Prophète (), est un devoir qui incombe à tous les musulmans.

Or, le fait de se moquer d’eux et de les mépriser est sans aucun doute le comportement des hypocrites et des criminels. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :  Certes, les impies se moquaient autrefois des croyants. Quand ils les croisaient, ils échangeaient des regards malveillants (Coran 83/29-30).

Les ennemis de l’Islam ont toujours été enclins à salir l’honneur des oulémas, de ceux qui mémorisent le Coran et des prédicateurs musulmans. Les musulmans ignares ont suivi leurs traces.

Sachez que la déconsidération des oulémas et des pieux se fait de deux manières :

1- Se moquer de leurs caractères physiques et moraux, ce qui est illicite, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :  Ô vous qui avez cru ! Qu’un groupe ne se raillepas d’un autre groupe  (Coran 49/11).

2- Se moquer de leur qualité d’érudits et de leur savoir, ce qui est un acte de mécréance, puisqu’il s’agit là d’un dédain pour la religion et le savoir religieux.

Lorsque le cheikh Hamad ibn 'Atîq fut interrogé sur la raison pour laquelle les jurisconsultes traitent de mécréant celui qui s’adresse à l’un d’eux avec mépris, il répondit :  Sachez que, à l’unanimité des oulémas, celui qui se moque explicitement d’Allah, exalté soit-Il, de Son Prophète () ou de Son Livre, en parole ou en acte, est un mécréant. La preuve est fournie dans la parole d’Allah, exalté soit-Il (sens des versets) :

“Et si tu les interrogeais, ils diraient trèscertainement : 'Vraiment, nous ne faisions que bavarder et jouer'.Dis : 'Est-ce d’Allah, de Ses versets (le Coran) et de Son messager quevous vous moquiez ?'. Ne vousexcusez pas : vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru ” (Coran 9/65-66).

La cause de la révélation de ces versets est bien connue. Si quelqu’un s’adresse à un jurisconsulte, un savant ou un musulman obéissant à Allah, exalté soit-Il, de façon irrespectueuse, son attitude sera un acte de mécréance qui lui fera perdre la foi. Il faut l’appeler à se repentir. S’il refuse, il doit être exécuté en renégat  (Al-Duraral-Sanniya).

Et Allah sait mieux.