Un défunt laisse trois neveux, trois filles, cinq soeurs germaines et trois soeurs consanguines
Fatwa No: 243118

Question

Salam aleykoum, Veuillez calculer l'héritage selon les informations suivantes -Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe masculin qui ont droit à l'héritage?: (Neveu, fils d'un frère germain du père) Nombre 3 -Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe féminin qui ont droit à l'héritage? : (Fille) Nombre 3 (Sœur germaine) Nombre 5 (Sœur consanguine (paternelle)) Nombre 3 - Information concernant les dettes de la personne décédée : (Dettes à rembourser envers les tiers) - Informations supplémentaires : : Les héritiers masculins (3 neveux) sont les enfants d'un frère décédé 4 années avant.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

La première chose à faire avant le partage de l'héritage entre les héritiers consiste à payer les différentes dettes du défunt, qu'elles soient envers Allah ou envers des tiers, une fois ses dettes payées, il faut exécuter ses testaments qui ne sont pas en contradiction avec la Charia. Allah, le Très Haut, dit : […] après exécution du testament qu'il aurait fait ou paiement d'une dette. (Coran : 4/11).
Selon la Sunna de notre Prophète () le remboursement des dettes prime sur l’exécution des testaments qui, à son tour, prime sur le droit des héritiers.

Si le défunt n’a laissé comme héritiers que ceux mentionnés dans la question, alors ses trois filles perçoivent à titre de réserve héréditaire les deux tiers, car Allah, le Très Haut, dit : S'il n'y a que des filles, deux ou plus, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. (Coran : 4/11).

Le tiers restant revient par agnation (Ta'sib) aux cinq sœurs germaines et doit être réparti équitablement entre elles. En effet, il est rapporté que le Prophète () a donné à la sœur ce qui reste par agnation (Ta'sib) après avoir donné à la fille et à la fille du fils leurs parts. Ce hadith est rapporté par le Compagnon Huzayl ibn Churahbil dans Boukhari.

C’est pour cela que les oulémas ont classé la sœur parmi les 'Asaba quand le défunt laisse avec elle une descendance féminine. L’auteur d'Al-Rahbiya a dit :

"Et les sœurs en concours avec les filles sont pour ces dernières comme des 'Asaba" c'est-à-dire qu'elles héritent de ce qui reste après prélèvement des parts des filles.
Les fils du frère germain et les sœurs consanguines n’ont aucune part de l’héritage, car ils sont exclus dans la succession par les sœurs germaines du défunt.


Cet héritage doit donc être partagé en 45 parts : les trois filles en perçoivent deux tiers, c'est-à-dire 30 parts (dix parts pour chacune) et les cinq sœurs germaines en perçoivent le tiers restant, c'est-à-dire 15 parts (trois parts pour chacune).

Et Allah sait mieux.

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