Le malade et la personne paralysée se lavent et accomplissent la prière de la manière qui leur est la plus aisée Fatwa No: 24409
- Fatwa Date:6-1-2015
J’ai 50 ans et depuis mon retour d’Allemagne, en 1980, je souffre d’une maladie musculaire qui va en empirant de mois en mois. J’utilise une chaise roulante depuis presque dix ans et c’est la raison pour laquelle j’ai perdu mon emploi et je ne peux pas me marier. De plus, je souffre des douleurs du handicap et de polyurie, puisse Allah vous en préserver. Je désire ardemment me marier et accomplir la prière et ma question concerne les ablutions, puisqu’il m’est difficile de les accomplir et plus particulièrement les ablutions majeures. En fait, je ne suis capable d’effectuer le Ghusl que suite à une longue préparation et le faire dans une salle de bain présente un danger pour moi, car je suis incapable de me tenir debout et de me mouvoir. J’ai perdu patience et je ne trouve pas d’épouse qui puisse prendre soin de moi. De plus, il me paraît que l’accomplissement de la prière est quasi-impossible dans mon cas. Je vous demande de me conseiller et de me donner une solution quant aux ablutions et pour que j’évite les désobéissances
Louange à Allah et que la paix et bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous implorons Allah, exalté soit-Il, de guérir ce frère, de le soulager et nous conseillons à ce dernier de faire preuve de patience et d’avoir la certitude que sa patience sera rétribuée par Allah, car la facilité vient après chaque difficulté et le soulagement survient après chaque souffrance. Allah, exalté soit-Il, met parfois le serviteur à l’épreuve pour son bien.
Concernant les avis relatifs à cette question, nous disons : sachez que celui qui souffre d’impureté continue telle que l’urine qui ne tarit pas, ou l’énurésie ou un mal semblable, doit prendre ses précautions pour se protéger des impuretés dans la mesure du possible, et il doit effectuer ses ablutions pour chaque prière et prier.
Si l’impureté tarit parfois, il doit faire en sorte de guetter ces périodes de tarissement et de prier, tant que cela ne conduit pas à laisser passer le temps prescrit pour la prière. S’il le craint, il effectue ses ablutions et prie et sa prière est alors valide, et ce, même si une quelconque impureté le souille pendant sa prière. De plus, celui qui est capable d’effectuer seul ses ablutions mineures ou majeures même en étant assis doit le faire, et s’il en est incapable et qu’il peut louer les services de quelqu’un qui l’aide à cela contre le salaire en vigueur, il doit alors le faire également. S’il ne le peut, il doit alors faire des ablutions sèches et prier. S’il est incapable d’effectuer lui-même ses ablutions sèches, il doit embaucher quelqu’un pour l’aider à les faire et prier après, mais s’il en est incapable, il doit accomplir sa prière dans l’état où il est et il n’y a pas d’excuse pour délaisser la prière pour un musulman, pubère et ayant toute sa raison. En effet, le Prophète () a dit : Prie debout ; si tu ne peux pas, prie assis et si tu ne peux pas non plus, prie allongé sur le côté. (Boukhari)
Pour notre part, nous avertissons le frère qui pose la question contre le fait de prendre la prière à la légère, car les Compagnons, qu'Allah soit satisfait d’eux, ne considéraient pas le délaissement d’un acte comme de la mécréance, à l’exception de la prière. Le Prophète () a dit : Le pacte qui existe entre eux et nous est la prière ; celui qui l’abandonne a certes mécru. (Ahmed)
Et Allah sait mieux !