Divorce civil sans divorce religieux Fatwa No: 249154
- Fatwa Date:19-4-2014
Salam alaykum, La vie avec mon mari est devenue difficile. Il n'y a plus d’harmonie. Nous avons trois enfants. Mon mari veut procéder au divorce civil seulement et prendre un appartement seul pour qu’on vive séparément. Et ce avant de prendre la décision d'un divorce religieux. Pour le partage de nos biens communs il veut garder une maison et me laisser un appartement qui a moins de valeur. Est-ce que ce procédé est licite en islam ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons:
Il faut d'abord savoir que la vie conjugale est rarement dépourvue de problèmes. Cependant, il est possible pour le couple de surmonter ces problèmes par la sagesse, la raison et la compréhension mutuelle. L'une des finalités les plus importantes du mariage est d'acquérir la sérénité et la stabilité familiale. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. (Coran 30/21).
Si les conjoints méditent le sens de ce verset, chacun œuvrera à atteindre cet objectif par divers moyens, comme en accomplissant ses devoirs envers l'autre. Ensuite, il convient à chacun de prendre conscience de sa responsabilité envers les enfants et de ce que peut entraîner un divorce ou une séparation comme conséquences psychologiques néfastes pour eux.
Concernant le divorce civil, le simple fait d'écrire le divorce ou de le signer ne le rend pas effectif si l'intention n'y est pas. Toutefois, si un homme est incapable de vivre avec sa femme conformément à la bienséance, il doit alors s'en séparer avec gentillesse. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
Le divorce est permis pour seulement deux fois. Alors, c'est soit la reprise conformément à la bienséance, ou la libération avec gentillesse […] (Coran 2/229)
Par contre, le fait que le mari garde sa femme en suspens, comme si elle n’était ni célibataire ni mariée, en s'éloignant d'elle sans raison légitime, n’est pas permis, et il s'agit là d'une injustice.
Pour ce qui est du partage des biens, il est obligatoire de veiller à répartir cela avec justice en faisant en sorte que chacun prenne ce qu’il mérite, et il n’est pas permis qu’une des deux personnes s’approprie une partie qu’elle ne mérite pas, cela étant considéré comme une injustice.
Nous attirons votre attention sur le fait qu'il est interdit d'avoir recours aux lois positives lorsque cela n’est pas nécessaire. Dans les pays où les tribunaux islamiques font défaut, en cas de conflit et d'impossibilité de trouver un compromis, le couple doit se tourner vers un centre islamique digne de confiance lui exposer son problème et lui demander de lui trouver une solution adéquate.
Et Allah sait mieux.