Un ex-mari fait tout pour enlever son enfant Ă son ex-femme Fatwa No: 252631
- Fatwa Date:13-5-2014
Assalam waleykoum, Je vous remercie pour l'excellent travail que vous faites. Ma question concerne une de mes cousines qui habite en occident. Elle est une femme pieuse musulmane et elle est divorcée. Elle a un garçon de 6 ans. Son ex-mari utilise la sorcellerie pour se venger sur elle (elle a des preuves de cela). Son ex-mari, via l'aide d'un magicien, a fait rentrer du jour au lendemain le service de protection de la jeunesse. Fait à noter que ma cousine est une femme très instruite et pieuse. Elle n'a jamais eu des démêlés avec la justice ou la protection de la jeunesse. Le problème est que la protection de la jeunesse croit son ex-mari qui a fait de faux signalements sur ma cousine et sans preuves. Le juge est même du côté de son ex-mari, si bien que la pauvre durant le procès, on ne cessait de l'accuser de toute sorte de mensonges, sans compter les faux témoignages de son ex-mari et des amis de son ex-mari qui ont calomnié sur ma cousine. Le juge a répété à plusieurs reprises que si ce n'était pas à cause de la mère, il fermerait le dossier et enlèverait la protection de la jeunesse du dossier. Comme cité plus haut, son ex-mari veut se venger sur elle en s'attaquant sur ce qu'elle a de plus cher au monde : son fils. Résultat, la protection de la jeunesse n'a pas pu enlever la garde de son fils Dieu merci, mais les travailleuses sociales ne lâchent pas ma cousine avec leur suivi intensif à son domicile en lui cherchant la petite bête. Elles ont même affirmé (ainsi que son ex-mari), que cette situation ne peut plus continuer et que si les 2 parents se disputent encore, un placement en famille d'accueil serait envisagé car l'enfant ne pourrait plus tolérer cette tension entre les deux parents. En réalité, ma cousine et son ex-mari ne sont pas en contact du tout (car monsieur a un interdit de contact ordonné par la cour qui l'empêche d'être en contact avec ma cousine pour cause de violence conjugale de monsieur ; donc c'est seulement pas emails qu'ils s'échangent des infos sur la santé du petit, etc.). La protection de la jeunesse menace intensivement et sans justification ma cousine que si les querelles se poursuivent entre elle et son ex-mari, ils vont devoir non pas remettre la garde de l'enfant au père.....mais bien dans une famille d'accueil. C'est de l'injustice flagrante et ce qui est encore plus flagrant, c'est que son ex-mari emploie le sihr pour avoir gain de cause et se venger sur elle. Ma cousine a donc pris la décision de confier la garde de son enfant à son ex-mari et de ne plus donner signe de vie jusqu'aux 18 ans de son fils, car tant qu'elle est dans le décor, tant qu'elle subit la terreur de la protection de la jeunesse et tant que le risque de placement existe. Maintenant qu'elle n'est plus dans la vie de son fils, ils ne pourront pas reprocher à la mère de faire subir à l'enfant ce fameux conflit parental. Ma cousine a pris sa décision pour protéger son enfant d'un risque de placement car son ex-mari ne fait rien pour enlever la protection de la jeunesse et il ne cesse de dénigrer ma cousine ainsi que son fils accusant ma cousine comme LA cause de tous les maux de leurs fils etc. Ma cousine s'est basée sur ce que le juge a répété à plusieurs reprises que si ce n'était pas à cause de la mère, il fermerait le dossier et enlèverait la protection de la jeunesse du dossier. Sachant que son intention n'est pas d'abandonner son enfant, qu'elle va toujours attendre son retour lorsqu'il sera plus grand, est-ce qu'elle a commis un péché en provoquant une rupture du lien familial ou est-ce permissible dans ce contexte pour enlever la protection de la jeunesse de la vie de son enfant et surtout pour qu'il ne soit pas placer dans une famille d'accueil ? SVP répondez-moi afin que je puisse supporter ma cousine qui culpabilise énormément de son choix. Elle a mené une bataille judiciaire de 4 ans, a gaspillé près de 200 000 dollars en frais d'avocats pour se battre contre les calomnies de son ex-mari et de ses acolytes. Puisse Dieu vous bénir et vous récompenser car vous éclairez beaucoup de personnes au sujet de notre belle religion. Salam alaykom
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Nous vous remercions pour votre bonne opinion de notre site. Nous implorons Allah, exalté soit-Il, de nous accorder la sincérité dans nos paroles et nos actes et de nous permettre, ainsi que vous, d'accomplir des œuvres pieuses et de servir Sa religion et la transmettre. Qu'Allah, exalté soit-Il, accepte nos actes d'adoration.
Si la situation est telle que vous l'avez mentionnée, il ne fait aucun doute que cette sœur subit une grande épreuve. C'est pourquoi nous lui conseillons tout d'abord de faire preuve de patience, car c'est la meilleure chose que la personne éprouvée puisse faire et la patience est toujours récompensée – si Allah le veut –. En effet, Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : La situation du croyant est étonnante ! Allah ne décrète rien pour le croyant sans que cela ne soit un bien pour lui. (Ahmad). Cette sœur doit donc invoquer Allah, exalté soit-Il, de réformer son ex-mari et de le guider dans le droit chemin et vers le repentir, en espérant qu'il se repentira et que le problème soit entièrement réglé.
S'il persiste dans son péché, qu'elle invoque alors son Seigneur de la protéger ainsi que son enfant du mal de son ex-mari et de tous ceux qui lui veulent du mal. Nous vous recommandons spécifiquement de recourir à l’invocation mentionnée dans le hadith rapporté par Abû Mûsâ, qu'Allah soit satisfait de lui : Lorsque le Prophète () craignait le mal d'un homme ou d'un peuple, il disait : "Allahumma innî adj’aluka fî nuhûrihim wa na’ûdhu bika min churûrihim (Seigneur, nous T'implorons de T'interposer entre eux et nous, et de nous préserver de leur mal)" (Ahmad, Abû Dâwûd)
Cette sœur doit s'efforcer de garder son enfant avec elle et de ne pas le laisser avec son père tant qu'il est dans cette situation ou auprès d'une famille d'accueil qui corrompra sa religion et sa vie mondaine. Elle doit tout d'abord chercher un moyen de pouvoir émigrer avec son enfant dans un pays musulman qui pourra faire preuve de justice en cas de jugement entre elle et son ex-mari dans les tribunaux de ce pays. Si elle en est incapable, qu'elle craint qu'on lui enlève son enfant pour le placer dans un quelconque établissement et qu'elle pense qu'il est moins grave qu'il reste avec son père, il n'y a alors pas de mal à ce qu'elle cède son droit de garde au père de l'enfant. En effet, choisir le moindre mal est une règle établie par la Charia et basée sur la Parole d'Allah, exalté soit-Il, dans le récit d'al-Khidr () (sens du verset) :
Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière eux un roi qui saisissait de force tout bateau. (Coran 18/79)
Cheikh al-Islâm ibn Taymiyya, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : L'obligation est de viser et d'accomplir ce qui est bénéfique, et d’éviter et de minimiser les dommages. Si l’on doit choisir entre deux situations s'opposent, il faut choisir la plus bénéfique des deux délaisser la moins bénéfique, ou éviter la plus préjudiciable des deux en supportant la moins préjudiciable ; voilà ce qui est prescrit
Si elle parvient à prendre soin de son enfant et à l'éduquer alors qu'il se trouve avec son père, qu'elle le fasse donc. Ce genre de situation est la meilleure preuve de la véracité des oulémas et des réformateurs de cette communauté lorsqu'ils mettent les gens en garde contre le fait de résider dans un pays mécréant.
Et Allah sait mieux.