Celui qui souffre d'une maladie contagieuse ne doit pas se rendre à la mosquée Fatwa No: 253555
- Fatwa Date:19-5-2014
Salam alaykom,
Est-ce qu'un homme atteind d'une maladie contagieuse a le droit d'aller a la mosquée pour les prières en commun?
Baraka Allaho fikom
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
L’homme qui souffre d'une maladie contagieuse a une excuse et il ne lui est pas demandé de se rendre à la mosquée pour la prière en commun. Au contraire, cela lui est même interdit, car sa présence à la mosquée nuirait aux gens. Or, les oulémas ont affirmé qu'il est interdit aux lépreux et à ceux qui dégagent une odeur nauséabonde de se rendre à la mosquée en raison du hadith :
Que celui qui a mangé de l’oignon, de l’ail ou du poireau ne fréquente pas notre mosquée, car les Anges sont importunés par les mêmes choses que les hommes. (Boukhari et Mouslim)
Il est interdit donc à celui qui a mangé de l'oignon ou de l'ail de se rendre à la mosquée, car cela dérange les autres. Or, il est connu que la présence à la mosquée de celui qui souffre d'une maladie contagieuse est plus préjudiciable encore que l'odeur de l'ail et de l'oignon.
L’ouvrage hanbalite intitulé Kachchâf Al-Qinâ' indique en faisant mention des gens pour qui il est détestable de se rendre à la mosquée : Il en est de même pour celui atteint de la lèpre et pouvant nuire aux gens par analogie avec celui qui a mangé de l'ail ou qui peut nuire d'une quelconque manière. Il faut même empêcher par la réprimande le lépreux de se mêler aux gens en bonne santé.
Al-Khatîb al-Chirbînî mentionne dans son livre – suivant l'école chaféite – intitulé Mughnî Al-Muhtâdj : Le Qâdi 'Iyâd a rapporté que les oulémas estiment que le lépreux doit être interdit de se rendre à la mosquée, de prier en commun et de se mêler aux gens.
Tout cela en plus des textes généraux et explicites quant à l'interdiction de nuire aux autres comme la parole du Prophète () : Ne vous portez pas mutuellement préjudice [Mâlik, ibn Mâdja (al-Albânî : sahîh)]
Et Allah sait mieux.