Salam o alaykoum,
Je vous ai envoyé une question hier (numero 2 490 486) et vous m'avez renvoyé à une fatwa qui ne répond pas du tout à ma question. (Je me suis marié – hamdou Allah – avec toutes les conditions requises et j'ai aussi donné la dot). Baraka Allah o fikum conseillez-moi parce que j'ai l'intention de divorcer et je ne veux pas me tromper.
Jazakoum allah khairen

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Les oulémas affirment que l'homme qui conclut un contrat de mariage avec une femme devient son mari. Dans ce cas, s'il demande qu'elle le rejoigne après lui avoir donné la partie convenue de sa dot, son souhait doit obligatoirement être accompli et on ne peut s’y opposer sauf pour certaines raisons mentionnées par les oulémas comme le fait qu'elle soit encore très jeune tel que l'ont mentionné les oulémas de l'école malékite ou pour pouvoir la préparer à la vie de couple tel que l'ont mentionné les oulémas de l'école hanbalite. Il convient aussi de respecter les coutumes concernant le retardement de la consommation du mariage.

Les dépenses du mariage ne doivent pas être un prétexte pour gaspiller des sommes colossales. D'ailleurs, il n'est pas obligatoire de faire une fête. Cela est même interdit si celle-ci implique des pratiques interdites comme de la mixité, des chants ou de la musique. Si vous vous accordez sur la préparation d'une fête exempte de toute chose illicite, que cela se fasse en faisant des dépenses modérées. Il faut aussi se méfier d'accepter le fait de se réunir pour faire des choses qui mettent Allah en colère ou qui n’ont aucun intérêt.
Le repas de noce est une Sunna selon l'avis de la majorité des oulémas et non une obligation. Cependant, il ne faut pas pour autant délaisser cette Sunna. Au contraire, le musulman qui n'a pas les moyens de sacrifier une bête doit faire un repas avec la nourriture qu'il a les moyens d'offrir. Il n'y a aucun mal à cela. Anas a rapporté : Le Prophète () affranchit Safiyya et l'épousa faisant de sa libération sa dot puis il fit un repas de noce composé de dattes, de lait caillé et de beurre. (Boukhari)

Nous pensons que l'affaire est simple et qu'il est possible que vous vous entendiez avec la famille de votre épouse. Adressez-vous aux gens raisonnables de sa famille, à ceux qui comprennent l'importance et les nobles finalités du mariage et à ceux qui savent qu'il est erroné de mettre des obstacles sur cette voie en ne faisant preuve d'aucune souplesse dans le processus du mariage.

Votre femme n’a pas le droit de voyager sans Mahram pour vous rejoindre. En effet, la Sunna interdit cela comme nous l'avons mentionné dans plusieurs fatwas. S'il vous est impossible de la rejoindre pour l'accompagner durant le voyage, vous devez demander à l’un de ses Mahrams de l'accompagner. Il est préférable pour votre belle-famille de prendre en considération votre situation si vous ne pouvez pas vous rendre auprès d'eux.

Par ailleurs votre épouse n'a pas le droit de ne pas répondre intentionnellement à vos appels téléphoniques. Cependant, elle n'a pas pour obligation de vous obéir tant qu'elle est sous le toit de son père, car son obligation est alors d'obéir à son père et non à vous, comme l'on dit les oulémas.

Pour conclure, s'il vous est impossible de vous entendre au sujet de ce mariage et si vous craignez que dans le futur les problèmes ne perdurent et que vous pensez qu'il est préférable de divorcer d’elle, il n'y a alors pas de mal à le faire, surtout que le divorce avant la consommation du mariage a moins de conséquences néfastes et à moins d'impact que le divorce après la consommation.

Et Allah sait mieux.