Salam alaykoum,
Je travaillais avec une personne dans son entreprise avec un salaire mensuel de 1200, après une année les affaires ne sont plus prometteuses. Il a décidé de fermer l'entreprise et m'a promis de m'aider à trouver un travail. Après 5 mois d'attente et de recherche de travail, mon ancien employeur m'appelle et m'informe qu'il m'a trouvé un travail dans la même entreprise où il travaille, sachant qu'il était mon ancien employeur, il a procuré tous les documents administratifs à présenter à l'entreprise, mais il m’a demandé de rectifier les bulletins de paie et de faire savoir que je touchais 1850 au lieu de 1200. On a préparé les documents avec la somme de 1850, aujourd’hui je travaille dans cette entreprise avec un salaire de 1900, voiture de fonction. Aujourd’hui je me rends compte que j'ai falsifié des documents et j'ai menti sur mon salaire précèdent. Je vous prie de me dire quel est le point de vue de notre religion et ce que je dois faire pour ne pas avoir se sentiment de culpabilité. jazakoum allahou khayran.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

La falsification de document et le mensonge font partie des choses interdites. Vous devez vous repentir de cet acte. La situation évoquée est une sorte de Nadjach (surenchère trompeuse dans le but d’inciter un client à acheter une marchandise à un prix plus élevé) et c’est interdit comme le mentionne un hadith du Prophète (). Il est mentionné dans l’explication de Muntahâ al-Irâdât ce qui suit : Parmi les formes de Nadjach figure le fait qu’un vendeur dise : “J’ai acheté telle marchandise à tel prix” alors qu’il ment. Le Nadjach est interdit en raison du fait qu’elle trompe le client. Il est également mentionné : Il est également interdit d’avoir recours à la tromperie dans un contrat de location comme c’est le cas dans un contrat de vente, car (dans un contrat de location) il s’agit là d’une vente qui permet de jouir des avantages de la chose louée .
Selon les oulémas, le client victime de la surenchère a le choix de remettre ou pas la marchandise si la tromperie (c’est-à-dire la surenchère) est démesurée. D’autres oulémas ont ajouté comme condition pour que le client ait le choix de remettre ou pas la marchandise, le fait que celui-ci ne soit pas au courant de la tromperie. Il est mentionné dans Kachchâf al-Qinâ' ce qui suit : Le client qui a été victime de surenchère a le choix de remettre ou pas la marchandise qu’il a achetée si la tromperie (c’est-à-dire la surenchère) est démesurée.
Le traité de jurisprudence hanbalite al-Mubdi' mentionne ce qui suit : “Selon toute vraisemblance, l’habilité du surenchérisseur est impérative, sans quoi il ne peut y avoir de tromperie ; il faut également que l’acheteur n’ait pas connaissance du prix de la marchandise, car s’il est au courant et qu’il se fait tromper, alors le choix de remettre ou pas la marchandise ne lui est pas donné car il s’est précipité sans réfléchir. Si la surenchère provient d’une personne qui n’a pas l’intention d’acheter la marchandise (elle a surenchéri la marchandise sans avoir passé d’accord secret avec le vendeur) ou que le vendeur a augmenté de lui-même le prix de la marchandise et que le client n’est pas au courant de cela en raison de la tromperie, on donne alors le choix à l’acheteur entre garder la marchandise ou la rendre”
Par conséquent, si le salaire qu’on vous a donné est fondé sur un témoignage dans lequel il y a une tromperie démesurée envers l’entreprise et que celle-ci ignore la situation du marché du travail, vous devez alors informer l’entreprise de cette augmentation dans le but qu’elle ne vous en tienne pas rigueur, ou bien la rendre à l’entreprise de n’importe quelle manière et l’informer de la réalité si vous désirez continuer à travailler avec celle-ci. Si en revanche le salaire falsifié est égal ou se rapproche du salaire en vigueur dans le domaine ou que l’entreprise est au courant de la situation du marché alors vous n’êtes pas obligé de faire cela.

Et Allah sait mieux.