Jeûne de celui qui a perdu conscience Fatwa No: 27386
- Fatwa Date:14-6-2015
J'ai une grand-mère âgée et malade qui perd toujours conscience et ne peut pas jeûner. Comment doit-elle rattraper le jeûne du mois de Ramadan ? Il est à noter que tous les médecins ont perdu espoir de sa guérison.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si votre grand-mère ne reprend jamais connaissance, elle ne doit ni jeûner ni faire une œuvre expiatoire car, d'après l'unanimité des oulémas, la raison est l'une des conditions de l’obligation en matière religieuse. Dans ce sens, le Prophète () a dit :
Trois personnes ne sont pas responsables de leurs actes : l’homme endormi jusqu’à ce qu’il se réveille, l’enfant jusqu’à ce qu’il devienne pubère, le fou jusqu’à ce qu’il recouvre sa raison. (Abû Dawûd et al-Nasâ'ï : Sahîh)
D'après ce Hadîth, la personne inconsciente n'a pas à s'acquitter des obligations religieuses. En commentaire du verset (sens du verset) : Quiconque parmi vous aura pris connaissance de ce mois devra commencer le jeûne (Coran : 2/185), Al-Djassâs a dit dans son ouvrage intitulé Ahkâm al-Qur'ân : Ce verset parle de celui qui n’est pas dispensé des obligations religieuses au cours de ce mois, alors que celui qui en est dispensé ne doit pas jeûner.
Cependant, si votre grand-mère récupère la raison pendant un temps lui permettant de jeûner, elle devra nourrir un nécessiteux pour chaque jour où elle a repris conscience, car Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) :
Mais ceux qui ne peuvent le supporter qu’avec grande difficulté devront assumer, à titre de compensation, la nourriture d’un pauvre pour chaque jour de jeûne non observé. (Coran : 2/184)
Ibn 'Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, a dit au sujet du précédent verset : Il a été révélé pour permettre la rupture du jeûne à toute personne âgée, homme ou femme, qui est incapable de jeûner et qui doit alors nourrir un nécessiteux par jour non jeûné en compensation. (Boukhari). Toutefois, si elle est incapable de nourrir un pauvre, elle n'en a pas l'obligation.
Et Allah sait mieux.