Assalam alaykum,
J'aimerais savoir si le fait de se moquer d'un mécréant qui fait une bonne action est aussi grave que lorsque l'on se moque d'un musulman qui l'a fait ? (et de se moquer de la religion).

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

La moquerie et la raillerie ne font pas partie du comportement du musulman, et cela, que cette moquerie concerne un musulman ou un mécréant. En effet, il n’est pas permis de se moquer d’un non-musulman dont l’honneur est sacré. Cependant, le faire n’est pas aussi grave que de se moquer d’un croyant en raison du mérite de l’Islam.

Ibn Hadjar al-Haytamî a dit : On questionna al-Ghazâlî dans l’une de ses fatwas à propos de la médisance envers un mécréant et il répondit : "Il faut que le musulman évite de le faire pour trois raisons : il s’agit d’une nuisance, d’un rabaissement de la création d’Allah alors qu’Allah est Le Créateur des actes de Ses serviteurs et il s’agit d’une perte de temps inutile. La première raison implique l’interdiction, la deuxième le fait que cela est détestable et la troisième va à l’encontre de ce qui est préférable."

Quant au dhimmi, il est semblable au musulman concernant le fait qu’il est interdit de lui nuire, car l’Islam protège son honneur, sa vie et ses biens. Le Prophète () a dit : "Celui qui nuit à un juif ou un chrétien par la parole ira en Enfer." (Ibn Hibbân)

Il n’y a rien à dire après cela en raison de la clarté de l’interdiction de le faire. (Al-Zawâdjir ‘an Iqtirâf al-Kabâ'ir)

Le Prophète () a dit : Celui qui nuit à un juif ou un chrétien par la parole ira en Enfer.

Le Cheikh Chu’ayb al-Arnâ'ût a dit : Sa chaîne de transmission est solide et le hadith répond aux critères d’authenticité appliqués par Boukhari et Mouslim. (Al-Ihsân fî Taqrîb Sahîh ibn Hibbân)

Ainsi, d’après ce qui précède, il est donc interdit de se moquer de quiconque. Toutefois, cela n’est pas considéré comme le fait de se moquer de la religion, mais il s’agit plutôt d’une moquerie envers une personne mécréante, comme s’il se moquait des actes d’une personne, actes dont cette dernière ne tirera aucun profit dans l’au-delà en raison de sa mécréance.

Et Allah sait mieux.