Est-il licite de se rebeller contre l'émir ou le gouverneur et d'entrer en conflit avec eux ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Selon les gens de la Sunna et du consensus, il est interdit de se rebeller contre l'émir ou le gouverneur sauf si ce dernier commet un acte de mécréance évident. ‘Ubâda ibn al-Sâmit, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté :  Le Prophète () nous a appelés et nous lui avons prêté serment d'allégeance. Il a pris notre engagement à écouter et à obéir dans l’aisance comme dans la gêne, dans ce qu’on aime comme dans ce qu’on n’aime pas, même si nous constatons un certain favoritisme à notre détriment, à ne point disputer le pouvoir à ceux qui le détiennent à moins de voir une mécréance évidente à propos de laquelle nous avons un argument (puisé dans le Livre) d'Allah […] (Boukhari, Mouslim)

Il faut absolument que la mécréance de l'émir ou du gouverneur soit confirmée par des oulémas qui possèdent le savoir nécessaire pour émettre un tel jugement.

Se rebeller contre un dirigeant qui a apostasié l'Islam est permis en fonction de l’intérêt qu'il y a à faire cette rébellion. En effet, si la destitution de ce dirigeant risque d’entraîner plus de mal que de bien, les gens doivent alors éviter de serebeller contre lui et inversement. L'attitude à adopter doit être basée sur les règles de la Charia comme  Le fait d'éviter un mal prime sur le fait d'attirer un bien ,  choisir la solution la moins nuisible  et  choisir l'intérêt le plus grand . Nous profitons de l’occasion pour conseiller aux jeunes musulmans de rester attachés à leur religion, de ne pas suivre leurs fantaisies, de travailler sans relâche, de prêcher par la sagesse et la bonne exhortation et d'éviter de suivre les gens qui ne maîtrisent pas la Charia et ne suivent pas ses objectifs, car cela peut avoir des conséquences fâcheuses aussi bien dans ce monde que dans l’au-delà.

Et Allah sait mieux.