Un défunt laisse trois fils, trois filles et une épouse Fatwa No: 294136
- Fatwa Date:28-4-2015
Assalaamu ‘Alaykum; Veuillez calculer l'héritage selon les informations suivantes -Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe masculin qui ont droit à l'héritage?: (Fils) Nombre 3 -Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe féminin qui ont droit à l'héritage? : (Fille) Number 3 (Epouse (femme)) Number 1 - Information concernant les dettes de la personne décédée : (Dettes à rembourser envers les tiers )
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa Famille et ses Compagnons :
Nous attirons votre attention sur le fait qu’il faut tout d’abord rembourser les dettes du défunt avant de partager son héritage, car les dettes du défunt passent avant les droits des héritiers, conformément à la Parole d’Allah, exalté soit-Il, concernant le partage de l’héritage (sens du verset) : […] après exécution du testament qu'il aurait fait ou paiement d'une dette. […] (Coran 4/11)
Une fois ses dettes remboursées et s’il n’a laissé comme héritiers que ceux cités dans la question (à savoir 3 fils, 3 filles et son épouse), alors son héritage se répartit comme suit :
A son épouse le huitième (part déterminée par le Coran), car il existe une descendance héritière, Allah, le Très Haut, dit : Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. (Coran 4/12).
Le reste de l'héritage revient en vertu des droits d'agnation (Ta'sîb) aux 3 fils et aux 3 filles et à chaque fils une part équivalente à celle de deux filles, Allah, le Très Haut, dit : Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. (Coran 4/11).
L’héritage se répartit en 72 parts, l’épouse en perçoit 1/8 c'est-à -dire 9 parts ; il reste 63 parts à partager entre les fils et les filles : chaque fils en prend 14 parts et chaque fille 7 parts.
Par ailleurs, nous attirons votre attention sur le fait que la question de l'héritage est une question très grave et extrêmement épineuse. Il n'est donc pas possible de se contenter d’une simple fatwa émise par un jurisconsulte en fonction de la question qui lui a été posée. Il faut porter la question devant un tribunal islamique afin que ce dernier l'examine et la vérifie ou questionner oralement un savant à ce propos, s'il n'existe pas de tribunal islamique. En effet, il se peut qu'un héritier ne soit découvert qu'après recherche ou que les héritiers ignorent l'existence d'un testament, d'une dette ou d'un autre droit. Or, il est bien connu que toutes ces choses prévalent sur le droit des héritiers sur l'argent.
Il ne convient donc pas de partager l'héritage sans avoir consulté au préalable un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.