Concernant le Ghusl la poitrine fait-elle partie des parties intimes ?
Fatwa No: 311296

Question

Assalam alaykum,
Lorsqu’une femme fait le ghusl et qu'elle commence à laver ses parties intimes, est-ce que la poitrine fait partie de ses parties intimes ou bien doit-elle la laver à la fin ? Baraka Allah oufikoum pour votre travail, de prendre le temps de répondre à toutes nos questions.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Le ghusl (grandes ablutions) effectué suite à un état de djanâba (impureté majeure) est de deux types : le ghusl complet et le ghusl minimum. Les détails de ces deux ghusls ont été mentionnés par Ibn Qudâma qui a dit en parlant du ghusl complet : Le ghusl effectué suite à un état de djanâba (impureté majeure) est de deux types : un de type minimum et un de type complet. Celui mentionné par al-Kharaqî est de type complet. Certains de nos Compagnons ont dit : "Le ghusl complet est composé de dix éléments : en émettre l'intention, prononcer le Nom d'Allah, se laver trois fois les mains, se laver de toute saleté puis faire ses petites ablutions (wudû'), se verser trois fois de l'eau sur la tête en s'assurant que l'eau atteint la racine des cheveux, verser de l'eau sur le reste de son corps, commencer par le côté droit, se frictionner le corps avec les mains, s'écarter de l'endroit du ghusl et se laver les pieds. Il est aussi recommandé de frictionner la racine des cheveux et de la barbe avec de l'eau avant de verser de l'eau dessus..."

Il dit ensuite à propos du ghusl minimum : "S'il ne se lave qu'une fois (les mains), se verse de l'eau sur la tête et le corps et ne fait pas ses petites ablutions, cela lui suffit, après s'être lavé la bouche, avoir aspiré et recraché de l'eau par le nez et avoir émis l'intention de faire le ghusl et les petites ablutions. Il délaisse toutefois ainsi ce qui est préférable." Tel est la description du ghusl minimum, mais le ghusl complet reste préférable. C'est pourquoi il dit que la personne délaisse toutefois ce qui est préférable, c'est-à-dire en se contentant du minimum et en délaissant ce qui est mieux. (Al-Mughnî)

Une fatwa du Comité permanent mentionne : Il n'y a pas de différence entre l'homme et la femme en ce qui concerne la manière de faire le ghusl suite à un état de djanâba (impureté majeure).

Partant, lorsque l'on fait le ghusl suite à un état de djanâba (impureté majeure), le mieux est donc de commencer - après en avoir émis l'intention, avoir prononcé le Nom d'Allah et s'être lavé trois fois les mains - par se laver le corps de toute saleté puis de se laver les parties génitales puis l'anus...

Commencer par se laver les parties génitales et l'anus n'a rien à voir avec le fait qu'il s'agisse de parties intimes, mais plutôt afin que la personne n'ait pas besoin de les toucher durant son ghusl et d’invalider alors ses ablutions.

Or, si la raison pour laquelle il faut commencer par cela était le fait qu'il s'agit de parties intimes du corps, alors il aurait fallu que la femme commence par d'autres parties de son corps que la poitrine comme ses fesses, son ventre et tout ce qui se trouve en dessous...

Il s’avère donc que la poitrine doit être lavée avec le reste du corps et qu'il ne faut pas commencer par celle-ci après s'être lavé les parties génitales et l'anus.

Et Allah sait mieux.

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