Un défunt laisse trois frères et trois sœurs Fatwa No: 326740
- Fatwa Date:10-4-2016
Salam alaykum,
Veuillez calculer l'héritage selon les informations suivantes :
-Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe masculin qui ont droit à l'héritage ? :
(Frère germain) Nombre 1
(Frère utérin (maternel)) Nombre 2
-Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe féminin qui ont droit à l'héritage ? :
(SÅ“ur germaine) Nombre 3
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si les héritiers se limitent à ceux mentionnés dans la question, à savoir deux frères utérins, un frère germain et trois sœurs germaines alors les deux frères utérins ont droit en vertu de la réserve héréditaire (fard) au tiers de l’héritage. Allah, exalté soit-Il, dit : Et si un homme, ou une femme, meurt sans héritier direct, cependant qu'il laisse un frère ou une sœur, à chacun de ceux-ci alors, un sixième. S'ils sont plus de deux, tous alors participeront au tiers, après exécution du testament ou paiement d'une dette, sans préjudice à quiconque. (Coran 4/12). Selon le consensus de tous les oulémas les frères dont il est question dans ce verset sont les frères utérins.
Ce qui reste après le prélèvement de la part des frères utérins revient en vertu des droits d'agnation (Ta'sîb) au frère germain et aux trois sœurs germaines et la part du frère est équivalente à celle de deux sœurs. Allah, le Très Haut, dit : Et s'il a des frères et des sœurs, à un frère alors revient une portion égale à celle de deux sœurs. (Coran 4/176).
L’héritage doit être divisé en 30 parts. Les deux frères utérins en perçoivent le tiers soit cinq parts pour chacun, le frère germains en perçoit huit parts et chacune des trois sœurs germaines en perçoit quatre parts.
Par ailleurs, nous attirons votre attention sur le fait que la question de l'héritage est une question très grave et extrêmement épineuse. Il n'est donc pas possible de se contenter d’une simple fatwa émise par un jurisconsulte en fonction de la question qui lui a été posée. Il faut porter la question devant un tribunal islamique afin que ce dernier l'examine et la vérifie ou questionner oralement un savant à ce propos, s'il n'existe pas de tribunal islamique. En effet, il se peut qu'un héritier ne soit découvert qu'après recherche ou que les héritiers ignorent l'existence d'un testament, d'une dette ou d'un autre droit. Or, il est bien connu que toutes ces choses prévalent sur le droit des héritiers sur l'argent. Il ne convient donc pas de partager l'héritage sans avoir consulté au préalable un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux