Questions autour de la période de viduité Fatwa No: 348667
- Fatwa Date:20-3-2017
Assalam alaykum,
La femme qui divorce est divorcée trois fois par son mari, combien de temps doit-elle attendre avant de se remarier ?
A-t-elle le droit de rester dans la même maison que son ex-mari en restant voiler et en faisant chambre à part pour la simple raison qu'il auront les deux des difficultés financières s'ils déménagent chacun de leur côté ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si un homme répudie trois fois son épouse, elle lui devient interdite jusqu’à ce qu’elle épouse un autre homme. Ce mariage doit être désiré, ils doivent consommer le mariage et il faut que ce dernier la répudie ou qu’il meure, et ce, conformément à la Parole d’Allah, exalté soit-Il, (sens du verset) :
S’il divorce avec elle (la troisième fois), alors elle ne lui sera plus licite tant qu’elle n’aura pas épousé un autre. Et si ce (dernier) la répudie alors les deux ne commettent aucun péché en reprenant la vie commune, pourvu qu’ils pensent pouvoir tous deux se conformer aux ordres d’Allah. Voilà les ordres d’Allah, qu’Il expose aux gens qui comprennent (Coran 2/230)
Elle doit ensuite entrer en période de viduité après ce divorce, au terme de laquelle elle peut épouser un autre homme.
La période de la viduité varie en fonction des circonstances. Si la femme a encore ses menstrues, la période de viduité est égale à trois menstrues, conformément à la parole d’Allah, exalté soit-Il, (sens du verset) :
Et les femmes divorcées doivent observer un délai d’attente de trois menstrues […] (Coran 2/228)
Si la femme est ménopausée ou trop jeune pour avoir des menstrues, le délai d’attente est de trois mois, et si elle est enceinte, sa viduité se termine à son accouchement. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
Si vous avez des doutes à propos (de la période d’attente) de vos femmes qui n’espèrent plus avoir de règles, leur délai est de trois mois. De même pour celles qui n’ont pas encore de règles. Et quant à celles qui sont enceintes, leur période d’attente se terminera à leur accouchement […] (Coran 65/4).
Elle ne doit par habiter la même demeure que son ex-mari sauf si c’est dans une partie totalement indépendante avec ses propres équipements de base, car elle est devenue une étrangère pour lui et que cela permet d’éviter toute tentation. L’encyclopédie jurisprudentielle mentionne : Cela est permis si la demeure de celui qui a répudié la femme est assez vaste pour eux deux et qu’elle peut habiter dans une chambre indépendante avec une porte qui ferme à clés, c’est-à -dire avec ses équipements propres, et que l’homme réside dans le reste de la maison. Cela l’est également s’il n’y a pas de porte qui les sépare mais en présence d’un Mahram qui assure sa protection. Dans le cas contraire, cela n’est pas permis. En l’absence d’un Mahram, il n’y a pas de mal s’il existe une autre personne qui empêche tout tête-à -tête entre les deux.
Et Allah sait mieux.