Un défunt laisse son épouse, 3 filles, 3 garçons et 3 petits-fils d'un fils décédé Fatwa No: 351571
- Fatwa Date:27-4-2017
Salam aleykum,
Le défunt a laissé une épouse avec qui il a une fille. Et d’un précédent mariage dont il était divorcée deux filles et quatre garçons. Parmi ses garçons, un garçon est décédé avant le défunt. Ce frère qui est décédé a laissé 3 garçons. Résumé, 1 épouse, 3 filles, 3 garçons, 3 petits-fils (du fils décédé). Comment se fait le partage ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le fils décédé avant son père n'a aucune part dans l'héritage de celui-ci tout comme ses trois fils (petits-fils du défunt) qui n'ont également aucune part dans l'héritage de leur grand-père paternel, car ils sont privés par les fils directs, c'est-à -dire par leurs oncles paternels, frères de leur père, qui les empêchent d'hériter.
L'homme qui décède en laissant derrière lui une femme, trois fils et trois filles sans laisser d'autre héritier - comme un père, une mère, un grand-père ou une grand-mère -, sa femme perçoit alors un huitième de l'héritage au titre de la réserve héréditaire et en raison de la présence d'une descendance héritière. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
[...] Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. [...] (Coran 4/12)
Ensuite, le reste de l'héritage revient aux trois fils et aux trois filles qui se le partagent en vertu des droits d'agnation ; chaque fils percevant une part égale à celle de deux filles, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. [...] (Coran 4/11) L'héritage doit donc être divisé en 72 parts partagées comme suit : la femme du défunt en perçoit un huitième, c'est-à -dire 9 parts ; chaque fils en perçoit 14 parts ; et chaque fille en perçoit 7 parts.
Enfin, nous attirons votre attention sur le fait que la question de l'héritage est une question très délicate, et qu’il n'est pas possible de se contenter d’une simple fatwa émise par un jurisconsulte en fonction de la question qui lui a été posée. Il faut porter la question devant un tribunal islamique, afin que ce dernier l'examine et la vérifie ou questionner oralement un savant à ce propos, s'il n'existe pas de tribunal islamique. En effet, il se peut qu'un héritier ne soit découvert qu'après recherche ou que les héritiers ignorent l'existence d'un testament, d'une dette ou d'un autre droit. Or, il est connu que toutes ces choses sont prioritaires par rapport au droit des héritiers sur l'argent. Il ne convient donc pas de partager l'héritage sans avoir consulté au préalable un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.