Salam aleykum,
J'ai besoin de savoir si je peux me faire vacciner sans l'accord de mon mari pour ne pas concevoir ? On a déjà un enfant, mais vu sa pratique de religion pas très correcte, j'ai énormément peur d'avoir plus d'enfants ? En plus, je ne suis pas sa seule femme et il a d'autres enfants que le mien ! Je fais tout pour le changer, car les autres femmes pratiquent peu, mais je ne sais un jour si cela pourrait changer. J’avoue que l'avenir me fait un peu peur à ses côtés ! Il fait des affaires illicites depuis des années et cela n'a jamais causé de problèmes à aucune de ses femmes. Je suis la seule à paniquer depuis que je l'ai découvert. S’'il refuse de changer tout ça, ai-je le droit de le quitter ? Et si je reste avec lui, aurai-je des problèmes vis-à-vis d'Allah ?
Baracka Allahu fikum

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

L'intérêt que vous portez à la piété de votre mari et de vos enfants est une bonne chose et nous implorons Allah, exalté soit-Il, d'exaucer vos prières dans ce sens et de vous récompenser pour votre souci de réformer votre mari.

Concernant le fait d'avoir des enfants, il s'agit d'un droit commun aux deux partenaires du couple et aucun partenaire ne peut s'y refuser sans raison admise par la charia et sans l'accord de l'autre. Ibn Qudâma a dit en expliquant la raison de l'interdiction de la pratique d’al-'Azl (coït interrompu) sans la permission de la femme : La raison à cela est que la femme à le droit d'avoir des enfants et que la pratique dite al-'Azl lui est nuisible. Cette pratique ne peut donc être accomplie sans le consentement de la femme. (Al-Mughnî) Il en va de même à propos du mari sans son consentement la femme ne peut utiliser des contraceptifs.

Quant à la corruption du mari, ce n'est pas une raison légitime pour ne pas avoir d'enfant, car cela ne signifie pas obligatoirement que ses enfants seront comme lui. En effet, Allah guide et égare qui Il veut. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : Quiconque Allah guide, voilà le bien guidé. Et quiconque Il égare, voilà les perdants. (Coran 7/178) Le mari peut d'ailleurs être lui-même débauché sans pour cela accepter que ses enfants le deviennent.

Enfin, si le mari commet des actes illicites et ne s'en repent pas, il est certes débauché et la femme peut demander le divorce, sans que cela ne lui soit toutefois obligatoire. En effet, si la femme pense pouvoir le supporter et rester avec lui pour tenter de le réformer, elle peut alors le faire et il ne fait aucun doute que la meilleure solution n'est pas toujours le divorce.

Et Allah sait mieux.