Salam,
Les frères et sœurs consanguins héritent-ils en présence de frères et sœurs germains, et en présence d'un père et d'une mère. Y a-t-il une priorité ? Exemple : une femme sans mari, ni enfant décède. Elle a 3 sœurs germaines et 3 frères germains, et 2 sœurs consanguines et 4 frères consanguins, elle a une mère et un père. Comment se répartit l’héritage selon la doctrine sunnite ?
Baraka allahu fikoum.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

La présence du père d'un défunt empêche tous les frères et sœurs d’hériter, et cela, qu’ils soient germains ou consanguins. Ibn al-Mundhir, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : Il y a unanimité des savants sur le fait que les frères et sœurs germains et consanguins n'héritent pas en présence d'un fils, d'un petit-fils ou de tout autre descendant mâle, ainsi qu'en présence du père. (Al-Idjmâ')

Ainsi, si une femme décède en laissant derrière elle 3 frères germains, 3 sœurs germaines, 2 sœurs consanguines et 4 frères consanguins ainsi qu'un père et une mère, l'héritage revient alors entièrement au père et à la mère en le partageant comme suit : un sixième pour la mère en raison de la présence de plusieurs frères et sœurs et le reste pour le père. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
[...] Mais s'il a des frères, à la mère alors le sixième, après exécution du testament qu'il aurait fait ou paiement d'une dette. [...] (Coran 4/11)

Quant aux frères et sœurs consanguins, ils n'héritent pas en présence de frères germains, car ils héritent tous en vertu des droits d'agnation. Or, l'agnat le plus proche empêche le plus éloigné d'hériter selon la parole du Prophète () qui a dit :
Attribuez d'abord les réserves héréditaires aux héritiers réservataires et ce qui reste sera pour le plus proche parent de sexe masculin. (Boukhari, Mouslim)

Ibn Hazm, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : Il y a unanimité des savants sur le fait que le frère germain empêche le frère consanguin et ses fils d'hériter. (Marâtib al-Idjmâ')

Enfin, nous attirons votre attention sur le fait que les questions d'héritage sont très délicates et qu’il ne convient pas de partager un héritage sans consulter un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.

Et Allah sait mieux.