Guéri d’un ulcère, dois-je rattraper le jeûne ? Fatwa No: 365950
- Fatwa Date:4-12-2017
J’avais un ulcère à l’estomac qui m’a empêché de jeûner pendant vingt ans, je suis dorénavant légèrement guéri et j’ai commencé à jeûner, Allah soit loué ! Néanmoins je suis attristé par les vingt ramadans que je n’ai pas jeûné et l’idée de les rattraper. Que dois-je donc faire ? Essayez de me faciliter les choses et non de les compliquer comme la ordonné le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam).
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le fait que vous n’ayez pas jeûné pendant le ramadan à cause d’une maladie n’est pas blâmable car Allah, Exalté soit-Il dit : Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. - Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous . (Coran 2/185).
Quant au rattrapage, si vous êtes guéri de cette maladie et que vous êtes capable de rattraper ces mois – même de manière discontinue – et que votre médecin vous a informé que le jeûne ne vous affectera pas, vous devez les rattraper car l’expiation à la place du jeûne ne saurait le compenser. Allah, Exalté soit-Il a dit : qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours (Coran 2/185). Vous devez donc comptabiliser ce nombre de jours de ramadans au cours desquels vous avez mangé et en jeûner le même nombre de jours.
En revanche, si le jeûne vous affecte, sur avis du médecin ou par expérience, de telle sorte qu’il vous fait subir des difficultés insupportables et que cette situation paraît incurable, vous êtes alors exempté de rattrapage et avez pour obligation de payer une compensation pour chacun des jours non-jeûnés, en raison de la parole d’Allah, exalté soit-Il, Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation: nourrir un pauvre . (Coran 2/184).
Ibn Abbas, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit : Ce verset fut révélé pour le vieil homme et la vieille femme qui ne peuvent jeûner, ils doivent donc nourrir un pauvre par jour non-jeûné. (Boukhari et al-Nassaï).
Seuls ceux qui ne peuvent jeûner et ceux qui souffrent d’une maladie incurable bénéficient de cette dispense. En outre la quantité de nourriture quotidienne (un Moud) équivaut à 750 g par jour.
Et Allah sait mieux