Que faire d'une somme trouvée dont on ne connait pas le propriétaire ?
Fatwa No: 369166

Question

Assalam alaykoum,Je vis en France et j’ai travaillé dans une blanchisserie, il arrivait parfois de retrouver des objets ou de l’argent dans les poches des vêtements sales, les employés m’avait dit que je pouvais les garder mais de ne pas le dire. Un jour j’ai trouvé une somme plus grande que les autres et du coup je n'ai pas su quoi faire, je n’ai pas vu s’il y avait le nom de la personne ou non. Du coup, je suis incapable de retrouver à qui cette somme appartient et j’en avais pas parlé de peur que les autres ne s’en emparent. A l’heure actuelle, j’ai toujours cette somme en ma possession et je ne sais pas quoi en faire vu que je suis dans l’incapacité de retrouver son propriétaire. Pouvez-vous m’éclairer sur ce sujet. D’ailleurs, je me posais la question s’il était permis de travailler dans ce type d’endroit où on lave les vêtements des boucheries, abattoirs et restaurants non halal avec souvent du sang de porc sur les vêtements à laver puis on leur renvoie propre et ainsi de suite.Baraka Allahu fikum.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Votre question renferme deux points à éclairer : le premier concerne le statut juridique des biens trouvés dans les habits sales à laver et le second concerne le travail dans les pressings qui lavant les vêtements tachés de sang provenant des boucheries, abattoirs et restaurants non halal.
Concernant le premier point sachez qu’il vous est illicite de prendre les biens (argent et objet) que vous trouvez dans les poches des vêtements sales appartenant à vos clients. Il est connu que le propriétaire des vêtements sales sont connus par des numéros ou par des noms et qu’ils reviendront pour récupérer leurs vêtements. Il convient pour celui qui a trouvé un bien dans ces vêtements de le prendre avec l'intention de le conserver pour son propriétaire et dès que ce dernier revient pour récupérer ses vêtements il est tenu de lui rendre son bien quel que soit sa valeur. Quant aux biens que vous avez pris dans le passé s’il vous est impossible de connaitre leurs propriétaires, il convient de les donner en aumône, à condition d'en rester garant. Ainsi, si le propriétaire se manifeste et agrée l'aumône, vous en serez déchargé. S'il ne l'agrée pas, vous serez tenus de la restitution de leur valeur. Si vous les donner en aumône leur propriétaire en profitera dans cette vie s’il n’est pas musulman. D'après Anas ibn Malik (qu'Allah soit satisfait de lui), le Prophète () a dit : Allah n'est point injuste envers le croyant concernant ses bonnes œuvres. Il donne par celles-ci dans la vie d'ici-bas et Il récompense pour elles dans l'au-delà. Par contre en ce qui concerne le mécréant, il est nourrit dans la vie d'ici-bas pour les bonnes œuvres qu'il a faites pour Allah et ainsi le jour du Jugement dernier il n'aura plus de bonne œuvres pour lesquelles il sera récompensé (Mouslim)

Quant au second point de la question concernant le statut juridique du travail dans les pressings qui lavent les vêtements tachés de sang de porc ou de d’autres souillures de la sorte, sachez que du point de la Charia rien n’empêche de laver de tels vêtements et de les rendre à leurs propriétaires propres.

Et Allah sait mieux.

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