Les frères, les soeurs, les oncles et les tantes n'héritent pas en présence du père du défunt Fatwa No: 369901
- Fatwa Date:1-2-2018
Selem alaykoum ayant une épouse, mes deux parents, deux frères, quatre sœurs ainsi que trois demi-frères du côté de mon père et un demi-frère du côté de ma mère.
Comment se passerait l'héritage me concernant sachant que j'ai aussi des oncles, tantes paternels et maternels.
Barak Allah fikoum
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Tout d'abord, sachez qu'il ne faut pas se préoccuper de la manière dont l'héritage d'une personne vivante sera partagé si elle venait à mourir. En effet, il se peut que les choses changent et qu'une personne se croyant héritière vienne à décéder ou que la personne elle-même ne laisse aucun héritage. Il ne convient donc pas de se préoccuper de la manière dont sera partagé l'héritage d'une personne vivante. Les pieux prédécesseurs détestaient d'ailleurs poser une question à propos d'une chose qui ne s'était pas produite et si on les interrogeait à propos d'une telle chose, ils répondaient : Laissez cela de côté jusqu'à ce que cela se produise.
Par ailleurs, de manière générale, quiconque décède et laisse derrière lui, une épouse, ses deux parents, deux frères germains, quatre sœurs germains, trois frères consanguins, un frère utérin, ainsi que des oncles et tantes paternels et maternels, son héritage se répartit comme suit :
Son épouse perçoit le quart au titre de la réserve héréditaire (fard), car le défunt n’a pas laissé une descendance héritière. Allah, le Très Haut, dit : [...] Et à elles un quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfant. [...] . (Coran 4/12).
Sa mère perçoit un sixième de l'héritage au titre de la réserve héréditaire à cause de la présence de plusieurs frères. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : [...] Mais s'il a des frères, à la mère alors le sixième [...] (Coran 4/11)
Ce qui reste après le prélèvement de la part de l’épouse et ce celle de la mère revient à son père en vertu des droits d'agnation (Ta’sîb), car le Prophète () a dit :
Attribuez d'abord les réserves héréditaires aux héritiers réservataires et ce qui reste sera pour le plus proche parent de sexe masculin. (Boukhari, Mouslim)
Enfin, le reste des héritiers mentionnés à savoir les frères, les sœurs, les oncles et les tantes n’ont aucune part dans cette succession car ils en sont tous excluent par le père du défunt.
Et Allah sait mieux.