Répartition de l'héritage d'un défunt qui laisse sa mère, son épouse, trois filles et des frères utérins Fatwa No: 411724
- Fatwa Date:3-3-2020
Nous espérons que vous pouvez nous renseigner :
Un homme est décédé et a laissé derrière lui une épouse, trois filles, sa mère et des frères utérins. Comment doit être réparti l'héritage ? Merci beaucoup.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Sachez avant tout que les héritiers chez la gent masculine sont au nombre de quinze et qu'ils sont au nombre de dix chez la gent féminine. Aussi, il n'est pas possible d'expliquer comment partager l'héritage sans avoir dénombré tous les héritiers sans exception et sans qu'aucun flou ne subsiste. Ceci est possible en posant la question sur le lien suivant:
http://www.islamweb.net/merath/
Aussi, supposons que le défunt n'ait laissé d'héritiers que sa mère, son épouse, ses trois filles et ses frères utérins:
La mère a droit, conformément aux règles de l'héritage, au sixième de l'héritage puisque le défunt a laissé une descendance qui a droit aussi à l'héritage. Allah dit: "Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant." (Coran 4/11). Et aussi, en raison de ses frères, Allah dit: " Mais s'il a des frères, à la mère alors le sixième." (Coran 4/11)
L'épouse a droit, conformément aux règles de l'héritage, au huitième de l'héritage puisque le défunt a laissé une descendance qui a droit aussi à l'héritage. Allah dit: " Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette." (Coran 4/ 12).
Les trois filles ont droit, conformément aux règles de l'héritage, au deux tiers de l'héritage puisque Allah dit au sujet de l'héritage de plusieurs filles : " S'il n'y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse." (Coran 4/11).
Les frères utérins n'ont droit à rien puisqu'en présence des filles, ils n'ont pas droit à l'héritage. Les filles s'interposent en tant qu'héritières et privent les frères utérins d'en recevoir une part. Ibn al-Mundhir a dit: 'Les savants sont unanimes pour affirmer que les frères utérins n'ont pas droit à l'héritage si le défunt a laissé des enfants dont il est le géniteur direct que ce soit des filles ou des garçons.' Fin de citation.
Ce cas d'espèce présente une situation où, en l'absence d'agnat, et vu que la répartition initiale ne permet pas de partager l'héritage dans son intégralité, une part supplémentaire sera attribué à ceux qui ont droit initialement à l'héritage, ici la mère et les filles, à l'exclusion de l'épouse qui n'a pas droit à une part supplémentaire dans le cas décrit (ce processus est nommé en arabe le Radd, NdT). Pour parvenir à répartir l'héritage, suite à l'attribution des parts supplémentaires, il faut le calculer en fonction d'un dénominateur commun ce qui nous amène à le diviser en cent vingt parts. La femme a le droit au huitième, soit quinze parts. La mère a vingt et une part, celles qui lui reviennent de droit telles que prescrites dans les règles de l'héritage plus celles qui lui sont attribuées à titre supplémentaire. Et les trois filles a quatre vingt quatre parts, celles qui leur reviennent de droit telles que prescrites dans les règles de l'héritage et celles qui leur sont attribuées à titre supplémentaire, chacune ayant droit a vingt huit parts.
Et Allah sait mieux.